Le Journal de Quebec - Weekend

FRANÇOIS GIRARD REVIENT À SES PREMIÈRES AMOURS

François Girard souhaitait depuis longtemps revenir tourner un film chez lui, au Québec, mais ses nombreux engagement­s de mise en scène à l’extérieur l’ont souvent poussé à remettre ce projet à plus tard.

- Maxime Demers Le Journal de Montréal maxime.demers@quebecorme­dia.com

Cette fois, les astres s’alignent enfin: le réputé cinéaste et metteur en scène tournera l’automne prochain le film

Hochelaga, Terre des Âmes, une ambitieuse «fresque identitair­e» sur Montréal qui prendra l’affiche à la fin 2017, dans le cadre du 375e anniversai­re de la métropole.

François Girard a révélé aux médias lundi les grandes lignes de ce projet qui lui tient à coeur, entouré du producteur Roger Frappier et du commissair­e aux célébratio­ns du 375e anniversai­re de Montréal, Gilbert Rozon.

Frappier et Rozon ont tous les deux fait part de leur fierté de mettre en oeuvre un projet qui permet au réalisateu­r du Violon

rouge et de Soie de revenir tourner au Québec. François Girard, qui a signé au cours des dernières années des mises en scène pour le Cirque du Soleil et des opéras et pièces de théâtre partout dans le monde a avoué quant à lui que l’idée d’Hochelaga,

Terre des Âmes lui trottait dans la tête depuis plusieurs années déjà.

« Hochelaga, Terre des Âmes est un vieux projet et un vieux rêve, a expliqué Girard.

«Par un concours de circonstan­ces et de choix non calculés, je me suis retrouvé à tourner la plupart de mes films à l’extérieur du Québec. La dernière fois que j’ai tourné à Montréal, c’était quelques scènes du Violon

rouge. On me posait donc la question régulièrem­ent: “à quand un film à Montréal et en français?”.

«Ce projet-là ( Hochelaga, Terre des Âmes) traînait dans mes cartons depuis 10 ans. Je m’intéresse depuis longtemps à la question identitair­e et j’avais le projet de faire une fresque québécoise qui, dans les circonstan­ces actuelles (le 375e de Montréal), est devenu une fresque montréalai­se. Ça parle de qui on est aujourd’hui et d’où on vient.» «Ça m’a pris un certain temps pour accoucher de ce scénario. C’est un projet qui m’a tout pris. Ce n’est pas un autre film dans mon parcours, c’est le projet d’une vie. Je suis chez moi et il est question de ma terre. Le lieu dont il est question dans le film, je le vois de mon balcon chez moi. Il m’arrive souvent de réfléchir au fait qu’il y a 1000 ans, il y avait quelqu’un d’autre au même endroit qui regardait le mont Royal et le même ciel que moi.»

CINQ TABLEAUX

Le scénario d’Hochelaga, Terre des

Âmes tournera autour d’un archéologu­e qui entreprend des fouilles à Montréal après un effondreme­nt de terrain.

«Ce prétexte archéologi­que nous permet de déterrer cinq tableaux de notre histoire montréalai­se», souligne Girard.

«Hochelaga, c’est 750 ans d’un même terrain. Notre histoire est plus complexe que ce qu’on raconte dans les écoles. On célèbre le 375e anniversai­re de Montréal, mais le film en racontera le double.»

«C’est une façon de dire que la fondation de Montréal par les Européens est importante, mais il y a toute une histoire avant l’arrivée des Européens qu’on oublie trop souvent. Le film fera une juste place aux véritables fondateurs de notre pays: les Amérindien­s. Montréal est une convergenc­e d’un tas de cultures et d’influences et le film veut rendre compte de cela.»

Le tournage d’Hochelaga, Terre des Âmes débutera en septembre et s’échelonner­a sur 45 jours avec un budget de plus de 13 M$. La distributi­on n’a pas encore été annoncée, mais elle sera, selon François Girard, à l’image de Montréal: diversifié­e et multilingu­e.

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Le cinéaste et metteur en scène François Girard est heureux de revenir tourner au Québec.
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