Le Journal de Quebec - Weekend

DES PLANCHES AU GRAND ÉCRAN

Après avoir vu sa pièce L’étudiante et Monsieur Henri obtenir un beau succès sur les planches à Paris il y a quelques années, le dramaturge et cinéaste français Ivan Calbérac a eu le bonheur de l’adapter lui-même pour le grand écran.

- Maxime Demers Le Journal de Montréal maxime.demers @quebecorme­dia.com

Cette charmante comédie dramatique, qui porte le même titre que la pièce dont elle est tirée, vient de gagner les écrans du Québec après avoir rejoint un large public dans les salles françaises l’automne dernier.

De passage à Montréal il y a quelques semaines pour faire la promotion de son film, Ivan Calbérac ( Irène) a exprimé sa satisfacti­on de voir son histoire connaître une seconde vie grâce au cinéma.

«Ce qui est agréable avec le cinéma, c’est que ça reste, dit-il.

«Quand on fait une pièce, c’est terminé à la fin de la dernière représenta­tion. Avec le cinéma, l’oeuvre peut voyager et avoir plusieurs vies. Un film peut aussi toucher des gens qui ne vont pas au théâtre.» L’étudiante et Monsieur Henri raconte l’histoire d’Henri (Claude Brasseur), un vieil homme bougon qui accepte contre son gré de louer une chambre de son appartemen­t à Constance, une jeune étudiante qui se cherche (Noémie Schmidt). Henri va se servir de Constance pour mettre le chaos dans le mariage de son fils.

«Le personnage de Monsieur Henri est inspiré à la fois de gens que je connais et de mon imaginaire, explique Ivan Calbérac.

«J’avais envie de créer un personnage qui soit un peu méchant, mais attachant et drôle en même temps. L’idée de la pièce – et du film – est de réunir un personnage qui commence sa vie à un autre qui la termine. Il y a des thèmes universels comme la transmissi­on, l’héritage familial et une jeunesse en perte de repères.»

NOUVELLE OEUVRE

Pour des raisons diverses (dont l’exigence des producteur­s), Ivan Calbérac n’a pas fait appel aux mêmes acteurs de la pièce pour son film.

«C’était une décision difficile humainemen­t d’abord pour les acteurs de la pièce, qui étaient vraiment excellents. Mais en même temps, ça me permettait de repartir à neuf pour créer une oeuvre totalement différente de la pièce, observe-t-il.

«Le choix de Claude Brasseur s’est imposé rapidement. Je rêvais de tourner avec lui. J’ai grandi en regardant La Boum. C’est un acteur que j’adore et ç’a été une super belle rencontre. Il a pris le rôle très à coeur même si c’est un petit film.»

Le réalisateu­r a choisi d’associer Claude Brasseur à une jeune actrice suisse encore peu connue, Noémie Schmidt, qui avait brillé lors des auditions. Un choix heureux, selon lui.

«On a pris un risque car, c’était son premier grand rôle au cinéma. Et on a bien fait. Elle ira loin. Elle a joué dans la série télé Ver

sailles et elle vient de décrocher d’autres rôles importants au cinéma.

«Elle et Claude se sont bien entendus et se sont beaucoup attachés l’un à l’autre. Claude Brasseur est très généreux. Ce n’est pas le genre d’acteur qui va se réfugier dans sa loge entre les prises. Il parle à tout le monde et il y a eu une belle complicité entre eux. C’est toujours un peu stressant pour un metteur en scène que les acteurs s’entendent bien. J’ai été choyé à ce niveau.»

Le film L’étudiante et Monsieur Henri a pris l’affiche hier au Québec.

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PHOTOS COURTOISIE Claude Brasseur et la jeune Noémie Schmidt ont développé une belle complicité pendant le tournage du film L’étudiante et Monsieur Henri. Ivan Calbérac

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