Le Journal de Quebec - Weekend
INDIE POP À SAVEUR SUÉDOISE
En 2009, grâce à sa chanson Animal, la formation suédoise Miike Snow devenait immédiatement le coup de coeur de plusieurs mélomanes à l’échelle de la planète. Avec sa musique indie pop qui va dans plusieurs directions, le groupe attire des foules de plus
À quoi pouvons-nous nous attendre du spectacle de lundi? «Nous avons poussé le côté live un peu plus loin, tout comme l’aspect de la programmation électronique. C’est tout ce qu’on faisait déjà avant, mais bonifié.» Vous avez joué trois fois à Montréal. Quels souvenirs gardez-vous de la ville? Voyez-vous une connexion entre la Suède et le Canada? «Nous avons toujours eu de bonnes foules quand nous sommes allés au Canada, spécialement à Toronto. Nous aimons vraiment le Canada. Je dirais même qu’en tant que Suédois, la prochaine fois que nous traverserons l’Atlantique, selon le résultat des élections américaines, le Canada pourrait être notre seule option.» Vous avez pris une pause de trois ans avant de travailler sur votre nouvel album. Était-ce parce que vous étiez épuisés par la tournée? «Un peu. Mais en vérité, c’était une question de logistique. Tout le monde dans le groupe a déménagé dans différentes parties du monde. J’ai aussi accueilli une deuxième petite fille dans ma famille, alors que Christian (Karlsson) a eu son premier enfant. C’est pour ces raisons que tout s’est déroulé un peu plus lentement .» De quelle façon avez-vous abordé la création de votre troisième album? «Nous l’avons approché de la même façon que les deux précédents. C’est un procédé organique, en quelque sorte, où quiconque se trouve dans la pièce lance les idées qui lui passent par la tête. Quelques idées deviennent des chansons et d’autres disparaissent simplement. Ce n’est pas un procédé très réfléchi ni calculé.» Vous avez cofondé votre propre étiquette de disque, Ingrid, en 2012. Comment se passent les choses aujourd’hui? «Ça se développe de plus en plus. Nous avons maintenant une meilleure structure, alors vous entendrez parler de nous encore plus. Nous adorons avoir le contrôle de notre matériel. Ça apporte encore plus d’énergie au processus créatif.» Que pensez-vous de Spotify et des services de streaming (écoute en continu)? «En ce moment, c’est un peu être ignorant que de dire que ces services ne sont pas là pour rester. Il faut les embrasser et essayer d’en tirer le meilleur parti plutôt que d’essayer de les combattre. J’aime tout à propos de ces services. Ils sont avant-gardistes et tournés vers l’avenir. Et je veux en faire partie.» Comment se porte la scène musicale en Suède aujourd’hui? «C’est vraiment fantastique en Suède, présentement. J’ai l’impression que tout le monde collabore et s’appuie, quels que soient les genres musicaux. J’adore ça et je suis impatient de travailler encore plus en Suède. J’aimerais y faire davantage de collaborations. Je ne l’ai pas fait énormément jusqu’à maintenant. Mais au cours de notre dernière tournée, j’ai contacté quelques personnes à cet effet.» Le premier album du groupe a reçu d’excellentes critiques à sa sortie, en 2009. Sept ans plus tard, de quelle façon Miike Snow a-t-il évolué? Était-ce difficile de suivre un tel succès? «Je ne crois pas que nous ayons pensé de cette façon. Nous n’aimons pas vraiment lire les critiques. Ça n’a donc pas été un problème pour nous.» Le groupe Miike Snow sera en spectacle lundi au Métropolis. Pour les détails: evenko.ca.
Le groupe Miike Snow connaît un succès grandissant depuis la parution de son premier album, en 2009.