Le Journal de Quebec - Weekend
UN PREMIER ALBUM POUR DAVID THIBAULT
Après une prestation devenue virale puis la participation à la version française de The Voice, David Thibault propose finalement un premier album. Si les deux premières étapes de sa carrière étaient surprenantes, cette troisième me laisse malheureusement sur ma faim.
TOUT D’ABORD, LE POT...
Bien que le jeune loup décroche – fort heureusement – de sa fameuse imitation du King, la nostalgie émanant de cette première oeuvre tient davantage de la maladresse que de l’hommage assumé.
Est-ce que les fans de rock’n’roll ont vraiment besoin d’une énième reprise proprette du méga hit suintant qu’est Mess Around?
Comment les inconditionnels de Roy Orbison vont réagir à sa reprise sans âme de la déchirante Only The Lonely?
Est-ce qu’il «trolle» Chris Isaak en reprenant mollement Blue Hotel ET en greffant un remix électro de son adaptation en fin d’album!?
Bref, rassembler moult reprises cafouillées de classiques rendus célèbres par des monuments est visiblement une dangereuse façon de se présenter au grand public! Heureusement, David Thi- bault se rattrape avant la tombée du rideau.
PUIS, LA FLEUR…
Ceci étant dit, Thibault a tout de même du coffre et de l’étoffe.
Sous les mots, une des rares chansons originales du LP, en témoigne tout particulièrement… bien que, musicalement, le dernier tiers de l’oeuvre prend une tournure pop bonbon inattendu. Bref, le potentiel est là. Suffirait peut-être d’un coup de pouce d’un réalisateur de talent (Daniel Bélanger peut-être? Histoire d’insuffler un peu de «chic de ville» à l’affaire?) ou encore de références rock’n’roll plus actuelles (connaitil Les Marinellis ou les Black Lips?) pour me faire ravaler mes paroles de «maudit gérant d’estrade».
À suivre!