Le Journal de Quebec - Weekend

WOODSTOCK EN BEAUCE

Déclaré mort, branché quelques fois sur le respirateu­r artificiel, Woodstock en Beauce a survécu à toutes les crises depuis ses débuts en 1995. Après une édition modeste, présentée l’été dernier, le festival effectue un virage qui devrait lui permettre de

- Yves Leclerc

André Gagné et l’équipe de Woodstock en Beauce sont de retour avec une 22e édition qui mettra en vedette, du 30 juin au 3 juillet, Randy Bachman, Galaxie, Robert Charlebois, Grimskunk, Bernard Adamus et plusieurs autres.

Une édition qui, explique André Gagné, fondateur et propriétai­re du site, ressembler­a à ce qu’il avait en tête depuis quelques années. Une édition pleine de nouveautés et qu’il qualifie de plus conviviale.

«On a décidé de maximiser l’espace qui nous appartient. On ne loue pas, comme c’était le cas, dans le passé, de neuf, dix et onze terres additionne­lles. Il y avait beaucoup de perte d’espace. La scène principale sera dans le secteur de la Grange. On va pouvoir accueillir autant de gens, mais ça va être moins éparpillé que dans le passé. Les gens vont être plus près de l’action», a-t-il indiqué, lors d’un entretien.

DÉCISION DOULOUREUS­E

André Gagné précise que ce n’est pas de gaieté de coeur qu’il a décidé, après le 20e anniversai­re, de mettre la clé dans la porte. Une décision qui a été extrêmemen­t douloureus­e.

«J’ai un travail qui me passionne en Afrique et qui me fait voyager beaucoup. Michel Plante, un de mes partenaire­s, qui est mon homme de confiance sur le terrain pour Woodstock en Beauce, qui est près de la retraite, a décidé de quitter. Il demeure à Montréal, il est devenu grand-père et c’était plus compliqué pour lui. J’avais aussi deux autres partenaire­s avec qui les ponts ont été rompus. Je me retrouvais seul et c’était impossible de continuer. Ce n’est pas quelque chose que j’ai fait de gaité de coeur», a-t-il admis, ajoutant qu’un nouveau partenaire était de l’aventure.

ÉDITION QUÉBÉCOISE ET CANADIENNE

L’édition 2016, qui est toute québécoise à l’exception du Canadien Randy Bachman, ne compte aucune tête d’affiche en provenance des États-Unis, comparativ­ement aux années passées. Un choix qui s’imposait avec un taux de change difficile.

«On ne ferme pas la porte aux formations étrangères pour l’avenir. C’était toutefois trop risqué pour cette année», a-t-il indiqué.

Le fondateur et propriétai­re précise que les spectacles mettant en vedette des artistes québécois ont toujours été ceux qui ont attiré les plus grosses foules, citant les Cowboys Fringants et Éric Lapointe.

«On ne veut plus dépenser de l’argent pour le plaisir de la chose. Une des grosses erreurs qu’on a faites est d’avoir fait venir des artistes américains qui n’ont pas réussi à attirer les gens. On ne fera pas compétitio­n au Rockfest et au Festival d’été. Je suis certain de pouvoir trouver un nom intéressan­t à chaque année», a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il regardait un peu du côté du hip-hop, afin d’attirer un public plus jeune.

André Gagné précise que les relations entre Woodstock en Beauce et la municipali­té de Saint-Ephrem-de-Beauce sont excellente­s.

«Ils sont ouverts, ils nous ont aidés et ça va très bien. Je pense que la “pause” de l’été dernier leur a fait réaliser que notre événement amène des revenus», a-t-il laissé tomber.

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