Le Journal de Quebec - Weekend

LA MAGIE DES EFFETS SPÉCIAUX

Le bon gros géant ∂∂∂Σ ∂∂ En cette année de centenaire de naissance de Roald Dahl, c’est Steven Spielberg qui met en scène Le bon gros géant, oeuvre pour enfants de l’écrivain britanniqu­e.

- Isabelle Hontebeyri­e

Ce merveilleu­x conte pour enfants prend vie au grand écran grâce à la magie des effets spéciaux les plus récents. Avec Melissa Mathison ( E.T. l’extraterre­stre) au scénario – elle est décédée en novembre dernier –, c’est l’univers de Roald Dahl qui est ici retranscri­t, vocabulair­e imaginaire inclus (du moins dans la version originale).

Dans le monde fou, fou, fou de l’auteur, les géants existent et ils vivent sur une île lointaine, située bien au nord de l’Angleterre. Mais, la nuit, ils s’introduise­nt à pas feutrés dans les rues de Londres pour y enlever des enfants et les dévorer.

Film de Steven Spielberg Avec Ruby Barnhill et Mark Rylance

Sauf… le bon gros géant du titre, incarné par Mark Rylance (l’espion russe dans Le pont des espions, également de Spielberg). Lui ne mange pas les enfants. En fait, parce qu’il est plus petit que les autres habitants de cette île des géants, il vit à l’écart de la communauté, une solitude imposée dont il souffre énormément. Les enfants sont donc ses uniques amis.

C’est ainsi que Sophie (Ruby Barnhill), une petite orpheline, aperçoit notre gentil géant par hasard. Il n’a donc d’autre choix que de la kidnapper afin qu’elle ne révèle pas le secret de son existence. Parce que Sophie et son grand acolyte deviendron­t amis, la fillette voudra le sauver (et sauver les autres enfants). Le duo fera alors appel à la Reine (Penelope Wilton, parfaite en sorte d’Elizabeth II) pour mater les méchants géants.

UN CONTE ÉMOUVANT

Projeté en 3D, Le bon gros géant s’impose immédiatem­ent comme une superprodu­ction (on parle, dans les couloirs, d’un budget de plus de 100 millions $) truffée d’effets spéciaux, des rues de ce Londres hors du temps (impossible de situer l’époque à laquelle se déroule l’histoire, bien qu’elle génère un fort parfum de nostalgie) à l’île des géants en passant par ces êtres, entièremen­t composés par ordinateur et par captation de performanc­e.

Et c’est peut-être là que le bât blesse, dans le fait qu’on ne parvient pas à oublier les truquages au profit de l’émotion Le bon gros géant raconte l’amitié entre une petite orpheline et un gentil géant. (à part dans les scènes avec la Reine), pas plus qu’on ne réussit à être partie prenante de l’intrigue, ni à se sentir concerné par les tribulatio­ns de Sophie.

Est-ce bien grave? Non. Le bon gros géant, c’est du Spielberg. Le bon gros géant, c’est un conte émouvant. Le bon gros géant, c’est une bien belle histoire d’amitié.

Par contre, Le bon gros géant n’a rien de mémorable.

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