Le Journal de Quebec - Weekend

UN VENT NOUVEAU ET PLUS LÉGER SOUFFLE SUR LA GASTRONOMI­E CUBAINE

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AFP | La gastronomi­e cubaine vit une petite révolution dans la foulée des réformes du président Raul Castro et de l'explosion du tourisme dans l'île. Et bientôt, le régime traditionn­el porc-riz-haricots noirs pourrait être supplanté par une cuisine plus équilibrée.

Au bistrot privé Bohemia, dont les salades variées séduisent les promeneurs de la Plaza Vieja, à La Havane, les assiettes sont colorées, savoureuse­s et peu caloriques. Les formules légères et fraîches séduisent notamment de nombreux touristes lassés des habituels plats de viande «vaca frita» et «ropa vieja» – filaments de veau ou boeuf marinés dans une sauce à la tomate puis sautés – ou encore des «chatinos», fritures souvent très grasses, à la carte de la plupart des restaurant­s cubains.

Dans la salle d'apprentiss­age du restaurant Artechef, Eddy Fernandez verse un filet d'huile dans sa poêle, des poivrons tranchés, de l'oignon et de l'ail écrasés. La viande de boeuf est précuite. Un passage rapide au feu, une touche de vin sec, et sa version légère de la «vaca frita» est prête à déguster. Ce chef de 53 ans, également président de la Fédération culinaire de Cuba, forme de nouveaux cuisiniers «en respectant l'authentici­té cubaine (...), mais avec peu de gras, moins de sucre, moins de sel et plus de fruits et légumes».

SURPOIDS ET DÉFIS

Car la malnutriti­on est un problème récent, mais déjà préoccupan­t à Cuba, où 45 % de la population de plus de 15 ans présente des problèmes de surpoids, et 12 % d'obésité, selon des données officielle­s.

L'ouverture de l'économie aux petits entreprene­urs privés a toutefois permis à certains d'accroître leur pouvoir d'achat et ainsi d'aspirer à une meilleure alimentati­on.

Le principal défi des tenants de la gastronomi­e cubaine est aujourd'hui de répondre à la demande de près de quatre millions de touristes attendus en 2016.

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