« LE MEILLEUR SPECTACLE QU’ON AIT » FAIT DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES

DE DURAN DURAN – JOHN TAYLOR, MEMBRE FONDATEUR

Difficile à croire, mais les icônes de la pop romantique des années 80 du groupe Duran Duran seront de passage pour la première fois à Québec en 37 ans de carrière. Avec le sympathique bassiste John Taylor, Le Journal a pu discuter de nostalgie, de leur dernier album et du spectacle qu’ils nous préparent.

John Taylor se souvient toutefois d’être venu jouer à Québec avec le supergroupe Power Station. Mais, en tant que membre de Duran Duran, ce sera la toute première fois. «De toute façon, on n’avait rien d’autre à faire cet été», a-t-il lancé avant d’éclater de rire.

«On fait de la musique depuis bientôt 40 ans, je n’en reviens pas. On a commencé comme un groupe nouveau genre, on est devenus romantiques, puis disco rock; il y a eu beaucoup de changements dans notre musique au fil des ans. Quand vous voyez un spectacle de Duran Duran, vous entendez tout ça. On va traverser toutes nos époques, de décennie en décennie, avec des succès que vous connaissez et d’autres que vous connaissez moins puisqu’on les a écrits l’an passé», a-t-il dit, précisant que la formation mettait encore plus d’efforts lorsqu’il s’agissait d’un concert en festival.

Malgré l’immensité des Plaines, Duran Duran souhaite ne faire qu’un avec le public. «Ce sont des amoureux de la musique. C’est ça qui nous unit. On est comme des prêcheurs. On croit en ce qu’on fait. En plus, nous ne sommes jamais allés à Québec, alors c’est une fantastique occasion de réunir le plus de gens possible, d’établir de nouvelles connexions. On a mis beaucoup d’efforts dans la présentation visuelle.»

«L’énergie et la chimie dans le groupe sont meilleures que jamais. Je crois que c’est le meilleur spectacle que Duran Duran ait fait depuis de nombreuses années», a-t-il ajouté.

L’ÈRE ROMANTIQUE

Les membres du groupe ne sont pas des êtres très nostalgiques. Même si les succès seront au rendez-vous, Duran Duran prend soin d’intégrer quelques nouvelles chansons au spectacle, et John Taylor soutient qu’il est important pour eux de ne pas mettre l’accent sur la nostalgie.

Est-ce que le groupe s’identifie encore à cette image romantique qu’il véhiculait dans les années 80?

«C’était notre maison de disques qui voulait ça; disons que ça nous a été utile, a-t-il avoué. Mais je ne crois pas qu’on était plus romantiques que n’importe qui d’autre. Nous étions, et nous le sommes toujours, très passionnés par la musique.

Je pense qu’on avait des idées romantiques.Tout le monde voulait avoir une carrière, même si on ne savait pas si ça allait nous garantir un futur. Je pense qu’on avait des idées romancées de ce qu’était cette business. »

LE SUCCÈS DE PAPER GODS

Après autant d’années de carrière et des succès qui ont marqué les générations et le monde de la musique, il est toujours difficile pour les groupes de la trempe de Duran Duran d’arriver sur le marché avec du nouveau matériel. Parce que les fans veulent toujours entendre les succès: The Reflex, Hungry Like the Wolf et Girls on Film sont indissociables de leur répertoire.

Pourtant, le dernier opus de Duran Duran, Paper Gods, lancé en juin 2015, leur a fait connaître leur meilleur début d’album depuis 22 ans. Ils ont travaillé là-dessus pendant deux ans.

«Je n’en revenais pas. Avoir un album dans le top 10 après tant de temps, c’est une incroyable reconnaissance. On a bâti notre carrière sur des exploits comme ceux-là. C’était significatif pour notre gérant; pour tout le monde, en fait.»

Mais pourquoi cet album a-t-il été si apprécié par les fans? «Je pense que c’est parce que nous avons travaillé dessus tellement fort, pendant deux ans. On a pris ça très au sérieux pour donner le meilleur qu’on pouvait donner. Et les fans nous ont montré qu’ils l’ont vraiment aimé!» Duran Duran sera en spectacle le 15 juillet sur la scène Bell. Ils seront précédés par Bryan Ferry et Neil Finn, que l’on a connu au sein de Crowded House.