Le Journal de Quebec - Weekend

SENTINELLE­S DE LA GASPÉSIE

Majestueus­es sentinelle­s de la mer, les phares ne manqueront pas de fasciner le visiteur de passage en Gaspésie. Des quatorze bâtiments qui subsistent toujours dans la région, certains sont ouverts au public. Ils offrent un vibrant témoignage de l’activit

- David Riendeau

Phare Cap Gaspé

Tout bon séjour au Parc national Forillon culmine par une promenade au Cap Gaspé. La péninsule gaspésienn­e se termine sur cette vertigineu­se falaise qui sépare la baie de Gaspé du golfe. Trois phares ont occupé le site surnommé le «bout du monde». Le dernier en constructi­on, complété en 1950, fonctionne désormais à l’énergie solaire pour prévenir les marins de la proximité d’écueils. Plusieurs familles de gardiens se sont relayées pendant un siècle jusqu’à l’automatisa­tion complète du phare en 1972. De nombreuses espèces animales comme le phoque et le rorqual à bosse viennent visiter ses eaux.

Phare Cap-des-Rosiers

En 1847, le voilier anglais Carrick fait naufrage au large du Cap-des-Rosiers. Une centaine de réfugiés irlandais meurent noyés. Pour éviter de nouveaux drames, le gouverneme­nt colonial fait ériger un premier phare huit ans plus tard. À l’époque, le gardien produisait de la lumière à l’aide d’un brûleur à l’huile de baleine. Ce phare, le plus haut du pays avec 34,1 mètres, a subi de nombreuses réfections avant d’avoir son aspect actuel. Sa tour circulaire élancée en fait l’un des plus beaux phares de l’Est du Canada.

Phare de Matane

Accessible depuis la route 132, l’actuel phare de Matane, construit en 1906, remplace une première structure de bois qui remontait à 1873. En plus de guider les navires, le gardien avait également la tâche d’opérer le télégraphe. Du haut de sa tour, à 20 mètres de haut, le visiteur embrasse du regard le parc éolien de Saint-Ulric et les monts Chic-Choc. La timonerie complète d’un navire y est installée pour expliquer les principes de la navigation. Menacé par l’érosion, le phare sera déplacé près de la marina.

Phare de Carleton

Situé sur la pointe de Tracadigas­h, qui signifie en micmac «lieu de hérons», le phare de Carleton est le premier établi dans la baie des Chaleurs, en 1872. Le gardien employait alors un feu fixe rouge pour guider les navires dans le havre. Au début du 20e siècle, une tour de bois remplace l’ancienne constructi­on jusqu’à sa destructio­n en 1970. Mécontente, la communauté se mobilise pour l’édificatio­n d’une réplique face au barachois. Ce symbole de la ville est devenu le point de ralliement de nombreux vacanciers venus y observer les magnifique­s couchers du soleil.

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