Le Journal de Quebec - Weekend
UN MONDE CHAOTIQUE
Pour Todd Phillips, le cinéaste et producteur de Chiens de guerre, le fait que le tournage se soit déroulé aux quatre coins du monde a été un plus. «Le fait de tourner dans différents pays est quelque chose que j’affectionne particulièrement parce que je trouve que cela apporte un sentiment de chaos au film.»
«On arrive au Maroc la veille du tournage, la moitié de l’équipe souffre de décalage horaire, etc. C’est le genre de chaos qui trouve toujours un écho dans ce que l’on tourne. Et c’est impossible à jouer, encore moins à reproduire dans un studio de Los Angeles. Nous sommes allés en Jordanie, au Maroc, en Roumanie, à Miami, à Las Vegas et Los Angeles. Le fait de nous promener un peu partout a créé ce chaos.»
UN SUJET SÉRIEUX
Guy Lawson, pour sa part, a tenu à souligner que Chiens de guerre n’est pas qu’une comédie facile, mais un long métrage avec un message clair et fort, comme son livre.
«C’est une expérience très étrange que de voir son travail sur un écran. D’un côté, je sais exactement ce qui va se produire et, de l’autre, je n’ai aucune idée de ce à quoi je dois m’attendre. J’ai été très agréablement surpris de voir à quel point le journalisme est bien représenté dans
Chiens de guerre. Je dois avouer que je voulais visionner un documentaire alors que c’est un film. Mais beaucoup des sujets importants [du livre et de cette histoire] sont présentés. Le rôle des États-Unis dans la prolifération des armes, l’absence totale de prise de responsabilité par les autorités de mon pays – la torture est la faute des gardes d’Abu Ghraib, la surveillance faite par la NSA est la faute d’Edward Snowden –, c’est ridicule! Il n’y a jamais de conséquences négatives pour les responsables, jamais de leçons apprises.»
«Il n’y a en ce moment aucun film comme Chiens de guerre à l’écran. Non, ce n’est pas un documentaire, mais le long métrage traite de sujets sérieux et importants.»