Le Journal de Quebec - Weekend

« C’EST DIFFICILE DE GARDER SA PLACE »

- Sandra Godin sandra.godin@quebecorme­dia.com

Nanette Workman ne manque pas de motivation et pour elle, il n’est pas question de retraite. La chanteuse prépare un album original en français et en anglais, et donne deux spectacles ce mois-ci en compagnie de 140 choristes, qui s’annoncent «grandioses». Mais celle qui considère le marché comme étant «saturé» trouve aujourd’hui difficile de garder sa place auprès du public.

Nanette Workman se produira ce soir, au Palais Montcalm de Québec, ainsi que le 17 septembre au Monument-National de Montréal, en compagnie des 140 choristes du Grand Choeur Jukebox. Patrick Norman, Luce Dufault, Paul Piché et Laurence Jalbert, entre autres, ont déjà vécu l’expérience.

Emballée par le projet, Nanette Workman a dit oui tout de suite lorsqu’on lui a proposé de magnifier son répertoire avec un immense choeur dont les voix proviennen­t de partout au Québec.

Au moment de notre entretien, elle n’avait toutefois pas encore entendu le résultat des répétition­s des choristes, qui travaillen­t sur son répertoire depuis juin. «Je sais que ce sera phénoménal. Ce sont des méchants back vocals, ça, dit-elle en riant. J’ai tellement hâte, ce sera un mur de son.»

Le public entendra ses plus grands succès, dont I Lost My Baby, Call Girl, Lady Marmelade et Danser Danser, dans un spectacle qui retrace les différente­s époques de sa carrière.

« PAS MAINSTREAM »

Dans un autre ordre d’idées, Nanette Workman se laisse inspirer ces jours-ci pour la création de son prochain album, quatre ans après Just Getting Started. Elle souhaite adopter un style plus musical plus accessible, sans se dénaturer.

«Le rock, le blues, ce n’est pas mainstream, ce n’est pas ce que tout le monde aime, justifie-t-elle. (...) Ce sera moins bluesy, moins rock. C’est difficile d’en faire jouer à la radio, surtout aux postes francophon­es. Il faut se faire jouer, sinon les gens n’entendent pas notre musique et on ne travaille pas. La radio nous aide énormément», soutient-elle.

MILIEU PLUS DIFFCILE

Avec les nouvelles technologi­es et une génération d’artistes qui sont de plus en plus nombreux à vouloir se tailler une place sous les projecteur­s, Nanette Workman trouve son métier encore plus difficile qu’à ses débuts.

«La compétitio­n est énorme, dit-elle. Il faut avoir beaucoup de chance, avoir une équipe pour t’aider. Le marché est saturé, mais en même temps il y a tellement de bonne musique.

Chaque époque a ses avantages. Mais moi, si j’étais une jeune chanteuse aujourd’hui, je ne sais pas si je recommence­rais. Je ne sais pas», a-t-elle réfléchi à haute voix.

Mais peu importe, ces jours-ci, Nanette Workman est allumée à l’idée de créer de nouveau en français, ce qu’elle n’a pas fait depuis 20 ans. «Ma retraite, ce sera dans mon cercueil!»

Nanette Workman sera en spectacle ce soir au Palais Montcalm de Québec et le 17 septembre au Monument-National à Montréal.

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NANETTE WORKMAN
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