BRITNEY SPEARS À LA CONQUÊTE DES HIPSTERS ?

Mine de rien, Britney Spears en est à son neuvième disque avec Glory! Vous sentez-vous plus vieux, tout d’un coup?

M’enfin, trois années après avoir frappé son Waterloo avec Britney Jean, un album de pop clientéliste éhontée (oui, oui), la grande dame de la chanson sucrée s’efforce de redorer son blason à nouveau en lorgnant le champ gauche.

Si, à ses débuts, on la comparait à une «Madonna prépubère» ou encore à «la petite soeur des Backstreet Boys», Spears et son équipe semblent emprunter ici à des «cadets» de la trempe de Grimes et The Weeknd. L’entreprise est rafraîchissante, certes, mais le résultat, lui...

DÉJÀ VU MUSICAL

Si Spears a froissé plusieurs critiques avec un saut soudain – et maladroit – dans la pop carburant à l’EDM avec Britney Jean, cette nouvelle tentative – qui flirt également avec le R&B, notamment – passe le test… mais demeure incroyablement commune.

Outre la ridicule Coupure électrique – un accident de voiture musical entre la langue de Molière et Google Translate –, aucune pièce de Glory n’est vraiment mémorable tant l’ensemble est banal et malheureusement en deçà des inspirations derrière ce LP. À la limite, la vaguement dancehall

Love Me Down est satisfaisante, mais ressemble davantage à une retaille de studio de Gwen Stefani qu’à un hit ciselé pour la principale intéressée.

UN PEU D’ESPOIR, QUAND MÊME...

Soulignons tout de même que l’entêtement artistique de l’interprète et son équipage est admirable. Plusieurs auraient enfilé leurs pantoufles après s’être cassé les dents. Or, Spears et sa bande ont pris des notes après l’échec de Britney Jean pour mieux fignoler l’oeuvre suivante.

À ce rythme, le 10e album de la chanteuse pourrait bien être une bombe qui séduira ses fans, 2le grand public, mais aussi les mélomanes plus exigeants.

Du moins, on croise les doigts!