Le Journal de Quebec - Weekend

BOND GIRL QUÉBÉCOISE

MADELEINE PÉLOQUIN DANS NITRO RUSH

- Marc-André Lemieux Nitro Rush sort en salle mercredi.

Ex-adepte des arts martiaux, Madeleine Péloquin n’avait qu’une idée en tête après avoir décroché le rôle de Daphné dans Nitro

Rush: convaincre Alain DesRochers de pimper son personnage, qu’on pourrait facilement qualifier de Bond girl québécoise. «Au départ, Daphné était d’abord et avant tout une vamp, raconte la comédienne en entrevue au Journal. Je voulais aller plus loin. Je voulais qu’elle soit badass. Je voulais qu’elle puisse aussi faire des prouesses physiques, parce que j’en étais capable.»

Convaincre le cinéaste de donner davantage de scènes d’action à Daphné s’est avéré facile, puisqu’Alain DesRochers, qui avait dirigé Madeleine Péloquin dans Gerry, quelques années plus tôt, savait de quoi la comédienne était capable. Bien qu’elle soit ceinture brune en karaté, la principale intéressée a été obligée de suivre un entraîneme­nt des plus rigoureux pour réaliser toutes les cascades qui l’attendaien­t durant le tournage du film. Ses efforts ont porté leurs fruits puisqu’au final, Alain DesRochers n’a jamais utilisé sa doublure.

«C’est moi qui me suis fait lancer partout! C’est moi qui recevais les coups de poing! s’exclame Madeleine Péloquin avec fierté. C’était vraiment le fun!»

«J’ai travaillé vraiment fort, poursuit-elle. J’ai tout donné. Je me suis entraînée six fois par semaine pendant trois mois. J’ai aussi suivi un régime exclusivem­ent protéiné pour développer des muscles. Et une fois le tournage commencé, c’était trois à quatre heures de chorégraph­ies de combat par jour... Mais j’adorais ça. J’avais l’impression de retrouver ma zone de confort.»

COCO EN TÊTE

Dans Nitro Rush, Daphné dirige une organisati­on criminelle désirant à tout prix voler la formule d’une nouvelle et puissante drogue qui risque de faire des ravages. Pour arriver à ses fins, elle tentera de manipuler les gens qui l’entourent, dont Max (Guillaume Lemay-Thivierge) et son fils, Théo (Antoine DesRochers).

«Elle n’a aucun scrupule, avoue Madeleine Péloquin. Elle ne s’en cache pas: pour elle, les hommes sont comme des pantins.»

Fait surprenant, Madeleine Péloquin s’est in- spirée d’une figure très connue du 20e siècle pour camper Daphné: Gabrielle Bonheur Chasnel, alias Coco Chanel.

«J’avais besoin d’un modèle de femme forte, explique la comédienne. J’ai lu beaucoup sur elle. C’est une femme qui a toujours cherché le pouvoir et l’indépendan­ce. C’était aussi une grande séductrice. Elle avait soif de pouvoir. Elle était prête à aller loin pour gravir les échelons. Elle a une part d’obscurité assez intéressan­te. Elle était capable du meilleur comme du pire. Un peu comme Daphné.»

UN JOUR LA CEINTURE NOIRE

Fan avouée de films d’action (elle cite la franchise des Lethal Weapon et quelques longs métrages de Bruce Lee parmi ses préférés), Madeleine Péloquin a abandonné les arts martiaux au début des années 2000, quand elle est entrée à l’École nationale de théâtre. Elle projette tout de même d’aller chercher sa ceinture noire un beau jour.

Entre-temps, celle qu’on peut aussi voir dans

Mirador à Séries+ demeure active en s’adonnant au jogging.

«Je cours aussi beaucoup après mes deux enfants! Ce sont eux qui me gardent en forme!»

« MADELEINE, C’EST LA BOND GIRL DE NITRO: ELLE EST BELLE COMME CE N’EST PAS PERMIS, MAIS ELLE EST AUSSI FORTE. » Le cinéaste Alain DesRochers

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