Le Journal de Quebec - Weekend

SOPHIE NÉLISSE

Révélée en 2011 dans le film Monsieur Lazhar, Sophie Nélisse a rapidement séduit le Québec par son sourire pétillant et son énergie contagieus­e. Cinq ans plus tard, la carrière de l’actrice de 16 ans se porte mieux que jamais, au point où elle tient la ve

- Maxime Demers

Il n’a pas été facile de trouver du temps dans l’horaire très chargé de Sophie Nélisse. Alors qu’elle vient d’entreprend­re sa cinquième année de secondaire à l’école, la jeune actrice passe ses journées entières sur le plateau de tournage du film

Et au pire, on se mariera, la prochaine oeuvre de la cinéaste Léa Pool dans laquelle elle joue le rôle principal.

Quand elle a quelques heures de libres, elle tente de se rattraper dans ses études et de préparer ses performanc­es à l’émission Les dieux de la danse.

Comme si ce n’était pas assez, Sophie Nélisse tient la vedette de quatre films qui prennent l’affiche cet automne à différents endroits dans le monde. Au Québec, on la verra ce mois-ci dans le drame 1:54 de Yan England mais aussi dans le thriller canadien anglais Mean Dreams

(Rêves noirs), qui a été présenté au Festival de Cannes en mai dernier. Aux États-Unis, le film The Great Gilly

Hopkins qu’elle a tourné il y a deux ans avec Glenn Close et Kathy Bates sort finalement en salle en octobre. Enfin, en France, le public la verra en novembre dans le film History of Love (L’histoire de

l’amour), du réalisateu­r Radu Mihaileanu ( Le concert). Sophie Nélisse se rendra d’ailleurs en France plus tard cet automne pour promouvoir le film.

«Je n’ai aucune journée de congé pour les prochaines semaines, lance l’actrice en riant. Mon horaire est super chargé mais j’aime ça comme ça. Je ne me plains pas!» Sophie Nélisse parle avec fierté du film

1:54 qu’elle a tourné l’an passé avec le réalisateu­r Yan England et avec un groupe d’acteurs qu’elle admire (Antoine Olivier Pilon, Lou-Pascal Tremblay, Robert Naylor). Elle y joue le rôle de la meilleure amie de Tim (Antoine Olivier Pilon), un adolescent victime d’intimidati­on.

«Le scénario était malade et je trouvais que c’était vraiment une belle gang, lance l’actrice. J’ai aussi adoré travailler avec Yan (England). Le fait qu’il soit lui aussi acteur aide beaucoup dans sa façon de diriger. Il est excellent pour garder son équipe motivée. Il sait vraiment ce qu’il veut et où il s’en va.»

FAIRE OEUVRE UTILE

La jeune actrice apprécie aussi l’idée de se servir de son métier pour sensibilis­er les gens au problème de l’intimidati­on.

«Ce que j’ai aimé, c’est que ce n’est pas un documentai­re, mais c’est quand même traité un peu à la façon d’un documentai­re. C’est-à-dire qu’on a tourné avec de vrais étudiants dans une vraie école. C’est très proche de la réalité. C’est un sujet important et il faut en parler. C’est un problème qui touche plusieurs jeunes. C’est une des raisons pour lesquelles je voulais faire le film. Je trouve que ç’a été fait de façon très réaliste.

«Je ne peux pas dire que j’ai subi de l’intimidati­on dans ma vie mais j’ai vécu quelque chose qui peut ressembler à ça quand je me suis fait dire des choses méchantes sur les réseaux sociaux. C’est un sentiment qui n’est pas très agréable. Et ça peut être très blessant.»

Même si elle n’a encore que 16 ans, Sophie Nélisse a de moins en moins de doutes sur ce qu’elle veut faire plus tard: le métier d’actrice lui convient parfaiteme­nt.

«C’est de plus en plus clair que c’est ce que je veux faire plus tard, dit-elle. Je m’aperçois que c’est le métier qui correspond le mieux à ma personnali­té. C’est sûr que je vais continuer quand même à aller au cégep et à l’université parce que les études sont super importante­s pour moi et qu’on ne sait jamais si ça (le métier d’actrice) va continuer à fonctionne­r. Mais c’est sûr qu’idéalement, j’aimerais continuer à travailler comme actrice plus tard.»

Quand on lui demande si elle a un modèle d’actrice dont elle admire le parcours, Sophie Nélisse cite l’exemple de Karine Vanasse, avec qui elle tourne ces jours-ci le film

«Je trouve que Karine est un beau modèle pour moi. Elle a commencé jeune elle aussi et elle a encore une carrière phénoménal­e et elle choisit super bien ses projets. Comme être humain, elle est super terre-à-terre, super fine avec son équipe et les gens avec lesquels elle travaille. J’apprends beaucoup en la regardant travailler sur le plateau. Et elle a su rester elle-même. C’est très inspirant.»

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