Le Journal de Quebec - Weekend

Le premier album de Kansas en 16 ans

Silencieus­e sur disque depuis l’été 2000, la formation américaine Kansas, qui s’est fait connaître avec Carry On My Wayward Son et Dust in the Wind, effectue un retour avec son nouvel album. Un disque que le groupe a fait avec passion et dans le plaisir.

- Yves Leclerc yves.leclerc @quebecorme­dia.com The Prelude Implicit, 15e album studio de Kansas, a été lancé le 23 septembre.

Le groupe «prog rock» qui a vendu 15 millions d’albums aux États-Unis était toujours actif sur les planches, mais était peu présent dans les studios et les locaux de répétition.

The Prelude Implicit marque les débuts du claviérist­e David Manion, du guitariste Zak Rizvi et du chanteur Ronnie Platt. Ce dernier remplace le membre fondateur Steve Walsh, qui a pris sa retraite à l’été 2014.

Le guitariste Richard Williams, qui est là depuis les débuts, avoue être emballé par ce 15e album studio.

«Ça fait tellement longtemps qu’on attend ce moment que je pourrais ajouter que c’est un énorme camion d’excitation», a-t-il lancé, de sa résidence d’Atlanta, où le groupe est installé depuis le milieu des années 70. Le musicien précise que The Prelude

Implicit est un nouveau départ pour le groupe, qui est actif depuis 46 ans.

«Nos intentions sont de lancer un nouvel album en 2018. On a fait du surplace durant 16 ans. C’est le début d’une nouvelle aventure», a-t-il lancé.

UN PLAN

Le guitariste raconte que le groupe avait un plan bien précis pour la conception de cet album, soit celui de faire un disque significat­if.

«On a pris notre temps et on a travaillé fort. Il était important d’être tous sur la même longueur d’onde, que ce soit avec les paroles, la musique et la variété que l’on retrouve habituelle­ment sur un album de Kansas. On a même décidé de travailler avec une artiste pour la pochette et d’échanger des idées avec elle, comme on l’a souvent fait par le passé. Il y a toujours une ou deux pièces que je n’aime pas trop habituelle­ment, mais ce n’est pas le cas avec celui-ci. J’aime tout», a-t-il précisé.

Selon Richard Williams, les 16 ans de silence du groupe s’expliquent par un manque d’intérêt de la part de certains membres du groupe.

«Kerry Livgren, qui a participé à l’écriture de Somewhere to Elsewhere, qui a été notre dernier disque studio, a démontré par la suite un certain désintérêt pour l’écriture de nouvelles pièces, avant de quitter la formation. Et Steve n’avait pas envie de travailler sur un nouvel album. Ces deux membres du groupe étaient les compositeu­rs principaux de Kansas et ils ne voulaient plus rien écrire. On a continué à monter sur scène, et c’était bien, mais ce n’était pas créatif du tout», a-t-il expliqué, sans mettre de gants blancs.

VENT DE CRÉATIVITÉ

Le départ de Steve Walsh, il y a deux ans, a amené quelques changement­s au sein de la formation, et la créativité est revenue par l’entremise du guitariste Zak Rizvi qui, au départ, devait être le coréalisat­eur de l’album.

«Il est arrivé avec d’excellente­s idées, et on lui a offert de se joindre au groupe», a indiqué Richard Williams.

Lors de la tournée soulignant le 40e anniversai­re de l’album Leftovertu­re, qui a débuté hier à Pittsburgh, Kansas reprendra l’intégralit­é de cet album qui a lancé le groupe sur la route du succès. «Kirshner Records était sur le point de nous larguer. Sans le succès radiophoni­que de Carry On My Wayward Son, Kansas n’existerait pas aujourd’hui. Cette pièce a tout changé pour nous», a-t-il avoué. Lors de cette série de spectacles, la formation interpréte­ra aussi plusieurs nouvelles pièces, de plus vieilles et même quelques-unes provenant de leur tout premier album, lancé en 1974. Kansas, qui a très peu joué au Québec en carrière sauf lors d’un spectacle en première partie de Styx en 1996 et lors d’une prestation au Spectrum de Montréal il y a longtemps, n’a pas prévu d’arrêt, pour le moment, dans la Belle Province. «On souhaite que notre tournée se poursuive en 2017. On n’a jamais fait ça, mais on aimerait bien faire une tournée au Canada. La balle est dans la main des promoteurs», a-t-il laissé tomber.

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