Le Journal de Quebec - Weekend

Un amoureux des mots

- Marie-France Bornais

Certaines chansons l’émeuvent encore beaucoup aujourd’hui. «Ma meilleure, ma plus importante, c’est À ma mère. Quand je l’ai écrite, mon père venait de décéder. Ce texte me touche encore», confie Paul Daraîche.

Il explique qu’à cause de l’influence qu’a eue sur lui la chanson française, il est un amoureux des mots et des beaux textes. Un auteur exigeant envers lui-même.

«Je peux passer un an sur une phrase que je n’aime pas... alors mes textes rentrent tout le temps dans le corps du monde. Des chansons préférées, j’en ai plein: Rosalie, T’envoler, À ma mère, S’il n’y avait plus de lendemain, Dis, papa. Ce sont des affaires que j’ai vécues.»

CROIRE EN SES RÊVES

«Depuis le grand succès de Mes amours, mes amis, je pourrais en refaire, des albums, parce que toutes les 325 chansons que j’ai écrites et qui sont sur disque, c’est tout à refaire avec le grand public qui ne connaissai­t pas ces tounes-là. En même temps, je réalise mes rêves avec mes grandes idoles: je refais mes grands succès pour le public qui les découvre et qui capote sur mes chansons. Ce sont les plus grands succès du country, depuis des années.»

Paul Daraîche a donc chanté avec Charles Aznavour, Hugues Aufray, Claude Michel, Beau Dommage. «Nos rêves, faut y croire, parce qu’on peut les réaliser.»

« IL FAUT AVOIR VÉCU »

Écrit-il d’abord les paroles et ensuite la musique? «Pour moi, c’est très facile d’écrire la musique: je vais pondre deux ou trois musiques par jour si je veux. Mais c’est écrire les textes qui est le plus dur: on se commet quand on écrit un texte. C’est sérieux. Il y a bien des gens qui savent écrire la musique, mais qui ne sont pas capables d’écrire des textes. Il faut avoir vécu. Je m’inspire de ce que j’ai vécu, oui, mais aussi de ce que je vis tous les jours. Quand une histoire me touche, même si ce n’est pas la mienne, ça m’influence pour écrire.»

Il aime les valeurs qui sont véhiculées dans la musique country. «C’est pour ça que ça touche le coeur du monde. Le country, c’est le blues des blancs.»

Paul Daraîche avec la collaborat­ion de Claude André Rédemption Éditions Un Monde différent, 216 pages.

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