Le Journal de Quebec - Weekend

NASHVILLE EN MODE ROCK

- Cédric Bélanger

NASHVILLE | Les 6000 fans qui ont assisté au concert des Kings of Leon dans leur ville natale de Nashville, la semaine dernière, ont eu droit à un buffet à volonté: le nouvel album en entier et presque tous les hits du groupe.

Mais avant de vous raconter cette soirée avec la famille Followill, à laquelle Le Journal a assisté, un mot sur le site du spectacle. Niché entre les gratte-ciel du centre-ville de la capitale du Tennessee et le pont illuminé qui enjambe la rivière Cumberland, l’amphithéât­re Ascend a été érigé, il y a deux ans, au coeur d’un panorama de toute beauté. Il offre de plus un acoustique de premier ordre pour une salle de spectacle extérieure.

Avec au surplus un mercure de 24 degrés Celsius, la table était joliment mise pour ce concert que les Kings of Leon ont lancé en jouant d’un bout à l’autre leur nouvel album, WALLS, qui paraîtra vendredi.

Attrayant pour les fans qui attendent avec impatience la sortie de ce septième opus, l’exercice a vite montré ses limites. Encore peu familiers avec ce nouveau répertoire (ils ont joué pour la première fois sur scène six des titres de l’album), autant Caleb au chant que Jared à la basse et Matthew à la guitare se sont retranchés dans leur bulle pour se concentrer sur l’exécution, irréprocha­ble au demeurant.

Sauf que l’ambiance s’en est ressentie. Il a fallu attendre la toute dernière chanson, la jolie balade WALLS, pour sentir une vraie interactio­n alors que les spectateur­s ont spontanéme­nt sorti les cellulaire­s pour ce qui deviendra surtout un incontourn­able des concerts de KOL. Des morceaux énergiques comme Waste a Moment et Over devraient aussi faire partie du programme lorsque le groupe partira en tournée.

ROCK MUR À MUR

Le vent a changé de bord au retour d’une pause «pour aller boire un verre», a lancé le chanteur Caleb Followill. Les gars ont manifestem­ent fait cul sec puisque moins de cinq minutes plus tard, le groupe était de retour sur scène et c’est à ce moment que le concert a embrayé en deuxième vitesse.

En mode rock mur à mur, le quatuor, qui était accompagné d’un claviérist­e et d’un guitariste supplément­aires, a enfilé ses hits l’un derrière l’autre et l’atmosphère est devenue électrique.

Lancé avec The Bucket, ce segment de quatorze pièces a comporté son lot de moments forts. Plus décontract­é, Caleb Followill a même laissé la foule assurer les choeurs durant une très belle livraison de Pyro.

«Habituelle­ment, on ne joue pas aussi longtemps, mais on a tellement de plaisir qu’on va continuer», a-t-il dit après une heure trente de musique.

C’est à ce moment que le sprint final a été lancé avec Use Somebody, Radio

active et la très attendue Sex On Fire, expédiée avec une féroce intensité pendant que sur l’écran géant, des images d’archives de stars ayant passé par Nashville, d’Elvis à Loretta Lynn, ont accentué la clameur du public.

Les Kings of Leon n’auraient pu mieux remercier leur ville natale pour son soutien. Les frais de voyage et d’hébergemen­t du Journal ont été assumés par Sony Music Canada.

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