Le Journal de Quebec - Weekend

TENSION, ATTENTION

Après avoir passé la première saison de Blue Moon en camisole et pantalons d’armée, Karine Vanasse adopte un look beaucoup plus «corporatif» cette année: le tailleur. Mais méfiez-vous des apparences. Puisque les deux saisons du thriller d’action de Luc Di

- Marc-André Lemieux Le Journal de Montréal marc-andre.lemieux @quebecorme­dia.com

La deuxième saison de Blue Moon débute en pleine guerre froide entre Justine (Karine Vanasse) et Milan (Éric Bruneau). Ayant hérité des parts de Benoît (Luc Picard), ce dernier détient dorénavant 40 % des actions de Blue Moon, cette agence paramilita­ire qui réalise des opérations aussi secrètes que suspectes. Les affaires tournant au ralenti, Justine est contrainte d’accepter un mandat du solliciteu­r général lui demandant d’infiltrer le groupe de Thylan Manceau (Émile Proulx-Cloutier), un charismati­que activiste qui mobilise des milliers de jeunes.

«C’est une saison moins physique pour Justine, résume Karine Vanasse. Elle s’occupe maintenant de l’entreprise. Elle veut lui donner ses propres couleurs.»

Quant aux tensions entre Justine et Milan, elles vont s’accroître au fil des épisodes. Contrairem­ent aux téléspecta­teurs, la présidente de Blue Moon ignore que c’est Milan qui l’a agressée sexuelleme­nt peu après son retour au Québec. «Justine ne sait pas que Milan manigance pour gagner sa confiance, dit Karine Vanasse. Et pourtant, Justine est perspicace. Elle sent bien les choses. Mais elle est tellement en réaction qu’elle n’arrive pas à voir le danger qui s’approche de plus en plus d’elle.»

LA CHRONOLOGI­E : UN DÉFI

Alors que l’an dernier, on parlait beaucoup du défi physique que représenta­it Blue Moon, cet automne, on s’intéresse davantage au côté mental. Car tourner deux saisons complètes en quelques mois représenta­it un défi de taille non seulement pour Yves-Christian Fournier, le réalisateu­r des 20 épisodes, mais également pour Karine Vanasse et tous les acteurs, qui devaient naviguer à travers une chronologi­e variable.

«On pouvait tourner saison 1, épisode 1, scène 24, et tout de suite après, c’était saison 2, épisode 9, scène 8, indique la comédienne. Ce n’est pas pour rien que je courais pour aller me changer entre chaque scène. C’était pour consulter mes deux gros cartables et avoir deux petites minutes pour situer la séquence à venir.»

PAS DE NOMINATION

Malgré de bonnes critiques, la première saison de Blue Moon n’a reçu que quatre nomination­s au dernier gala des Gémeaux. Le nom de Karine Vanasse était d’ailleurs absent des finalistes au prix du Meilleur premier rôle féminin. La principale intéressée n’a pas fait grand cas du résultat.

«J’ai tellement d’exemples de projets pour lesquels j’ai été «nommée», mais pour lesquels ma performanc­e était correcte, sans plus. Ça t’apprend à relativise­r les choses, dit-elle. La plus grande récompense par rapport à Blue Moon, ce sont les commentair­es du public. Depuis

Séraphin, je ne m’étais jamais autant fait parler d’un projet. Sentir l’appréciati­on des gens, c’est quelque chose de particulie­r. Le personnage que Luc Dionne a créé est vraiment fort. Et quand les gens me voient après avoir regardé la série complète la fin de semaine d’avant, leur réaction est intense! Ça surprend au début, mais ça vaut pour beaucoup.»

LE PLEIN DE PERSONNAGE­S

Après avoir joué le même personnage deux années d’affilée dans Revenge, Karine Vanasse fait le plein de rôles différents depuis la fin du feuilleton américain au printemps 2015. En plus d’avoir joué dans

Blue Moon, elle a tourné dans Cardinal, une série policière canadienne-anglaise qui sera diffusée à CTV et Super Écran cet hiver. Vingt ans après Emporte-moi, elle a également retrouvé la cinéaste Léa Pool pour Et au pire, on se mariera, un long métrage dans lequel elle incarne la mère de Sophie Nélisse. Enfin, elle a donné la réplique à Michel Côté et LouisJosé Houde dans De père en flic 2.

«Pour ma première comédie, jouer avec Michel Côté et Louis-José Houde, c’est difficile à battre, dit Karine Vanasse. Je n’ai pas arrêté d’en parler durant le tournage. Ils devaient être écoeurés de m’entendre! Mais je vais continuer, parce qu’ils sont vraiment des virtuoses dans ce qu’ils font.»

«Avec Revenge, j’ai eu accès aux personnage­s, plus adultes, moins femmes enfants, poursuit l’actrice de 32 ans. On ne m’avait jamais proposé des rôles plus

tough avant. Ma plus grande satisfacti­on, c’est de voir que les réalisateu­rs, les producteur­s et les directeurs de casting me voient ailleurs. Longtemps, ce qui me rassurait, c’était de savoir que j’avais mis les pieds dans différents marchés, que ce soit au Québec, aux États-Unis, en France… Mais aujourd’hui, ce qui me réjouit, c’est de voir qu’on me propose des trucs différents à l’intérieur du même marché. C’est ma plus grande satisfacti­on.» La deuxième saison de Blue Moon débarque sur Club illico mercredi.

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