Le Journal de Quebec - Weekend

EN CONTRASTE

- Marc-André Lemieux Le Journal de Montréal

Nouveau visage de Blue Moon, Émile Proulx-Cloutier incarne Thylan Manceau, le charismati­que leader d’un mouvement protestata­ire qui mobilise des milliers de jeunes, mais dont la popularité dérange de plus en plus de gens haut placés. Nous avons discuté des nouveaux épisodes du drame policier avec l’acteur.

On connaît bien votre côté engagé, autant comme chanteur que comme réalisateu­r. Vous êtes-vous reconnu dans Thylan Manceau?

Ce qui m’accrochait le plus, c’est le fait qu’il soit en total contraste avec l’univers établi dans la première saison. Blue Moon, c’est une compagnie paramilita­ire privée, qui donne un peu, pas mal dans la magouille, où tout est à demi-mot. C’est la culture du secret, de l’opacité. Chacun travaille pour soi. Les gens qui gravitent autour de Blue Moon se soucient vraiment peu des autres, alors que Thylan, c’est l’opposé. Il est tout ouvert. Ce qu’il veut, c’est qu’on retourne au bien commun. La première saison de Blue Moon a établi un climat tellement suspect et malsain... C’était le fun de faire entrer de l’air frais.

Avez-vous aimé votre expérience de tournage sur Blue Moon?

Aimé? C’est une grande question. Pour nous, ça allait très vite. C’était difficile d’avoir une vue d’ensemble. Même après avoir tourné toutes mes scènes, je n’avais aucune idée à quoi ça allait ressembler. Mais quand j’ai vu l’ensemble du projet, j’ai été agréableme­nt surpris. Tout le monde a réussi à y mettre sa sensibilit­é. Les acteurs, autant Karine (Vanasse) que Caroline (Dhavernas), ont réussi à apporter une certaine chaleur à cet univers plutôt froid. Et ce qu’Éric Bruneau a réussi à faire avec son personnage de psychopath­e, ça m’a beaucoup impression­né. De mon côté, c’est sûr que j’aurais pris plus de temps pour peaufiner mon rôle, pour parler davantage avec l’auteur, etc. Mais puisqu’on manquait de temps, c’était impossible.

Comment avez-vous réagi en apprenant que 30 Vies était finaliste aux Internatio­nal Emmy Awards pour la saison dans laquelle vous étiez en vedette?

C’est une belle tape dans le dos... un an et demi plus tard! Ça fait du bien à l’égo. Mais je n’ai aucune espèce d’idée comment marche le processus de sélection.

Vous êtes en train de tourner

Nous sommes les autres, le premier long métrage de Jean-François Asselin ( François en série, Les pêcheurs). Que pouvez-vous dire à propos du film?

C’est une fable contempora­ine sur la façon dont le regard des autres nous définit et nous transforme. Je joue un gars qui veut tellement répondre aux attentes des autres qu’il finit par s’annihiler lui-même pour ensuite se dissoudre dans la personnali­té de quelqu’un d’autre. Comme c’est souvent le cas dans les oeuvres de Jean-François Asselin, on est juste deux coches et demie à côté du réel.

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