Le Journal de Quebec - Weekend

SAINTE-LUCIE, UN TRÉSOR DE PETITE ÎLE

Sur l’île de Sainte-Lucie, souvent surnommée le «joyau des Caraïbes», inutile de chercher les édifices chatouilla­nt la voûte céleste. Ce plaisir est laissé aux majestueux pitons, symboles de l’île. Jaillissan­t de l’eau turquoise, ces aiguilles volcanique­s

- Lise Giguère Agence QMI

Débarquer à Sainte-Lucie, c’est s’offrir un rendez-vous avec la nature dans ce qu’elle a de plus spectacula­ire. Côtes abruptes, forêt tropicale, récifs de corail, parcs marins, réserves naturelles, vallées et collines luxuriante­s, plages de sable doré ou argenté et petites criques aux eaux cristallin­es se disputent le regard du visiteur. Impossible de rester indifféren­t devant tant de beauté.

Chaleureux, sympathiqu­es et conscients du charme extraordin­aire de leur île, les insulaires s’en montrent fiers. Déjà, pendant le long trajet entre l’aéroport Internatio­nal Hewanorra et Castries, la capitale, notre chauffeur se fait un devoir de nous indiquer les points d’intérêt. Il ne manque pas non plus de nous raconter la riche histoire de son île, la plus petite des Caraïbes, pour laquelle Français et Anglais se sont déchirés pendant deux siècles. Quatorze sanglantes batailles plus tard, el- le devenait finalement une possession anglaise avant d’obtenir son indépendan­ce en 1979. Voilà l’explicatio­n de tous les noms francophon­es de nombreux villages, d’anses ou de sites divers, alors que l’on y parle anglais et que la conduite automobile se fait à gauche.

LA SAINTE PAIX

Que l’on soit contemplat­if ou sportif, les options sont nombreuses pour découvrir les splendeurs de Sainte-Lucie: en hélicoptèr­e, en bateau, en kayak, en Jeep, en voilier, sur un bateau de pirate, à la nage, en randonnée dans la forêt, dans un bain de boue, à vélo, en bus, à cheval, en tyrolienne, en gondole dans la forêt tropicale ou, mieux encore, dans l’un des nombreux sites de plongée. L’un d’eux, le «Vol de Superman», doit son nom à une scène du film Superman 2, qui a été réalisé à cet endroit.

S’il est une activité qu’il ne faut pas man- quer, c’est l’excursion vers la Soufrière, le seul cratère au monde où l’on peut circuler en automobile. On découvre un paysage désertique d’où s’élèvent d’épaisses colonnes de vapeur (les fumerolles) prouvant, hors de tout doute, que ses entrailles continuent de gargouille­r et qu’il pourrait bien se réveiller un jour.

Profitant du fait qu’il soit encore endormi, on opte pour les bains dans ses eaux sulfureuse­s. Bon, il faut pouvoir supporter l’odeur d’oeufs pourris (le soufre), mais quel bonheur de s’enduire le corps de boue et de se plonger ensuite dans cette eau chaude qui rend la peau si douce et soyeuse!

À peu de distance de là, Anse Chastenet, une petite crique au décor de carte postale, donne l’impression de se trouver au bout du monde. Sur ce site que personne ne croyait exploitabl­e, un couple de visionnair­es a imaginé deux luxueux complexes hôteliers, Anse Chastenet et Jade Mountain, dépour-

vus de murs, de portes ou de fenêtres. Construits sur la colline, ils disposent de chambres ouvertes sur les eaux cristallin­es, la forêt tropicale ou les deux pitons. En y pénétrant, on sent presque le stress s’enfuir par les pores de la peau. Le bonheur!

UN TRÉSOR DE PETITE ÎLE

Montagneus­e dans le sud, Sainte-Lucie fait place aux plages (toutes publiques) et aux sites historique­s dans le nord. L’un d’eux, le Pigeon Island National Park, accueille de nombreux festivals. Cette année marquait d’ailleurs le 25e anniversai­re du Saint Lucia Jazz and Arts Festival (en mai). Cet endroit, marqué par une longue histoire militaire, jouit également d’un magnifique point de vue.

Pour un contact plus étroit avec la population locale, rien n’égale le Castries Market, le plus vaste marché en plein air de Sainte-Lucie (classé nº 3 au monde par le National Geographic). En plus des éternels bibelots, on y trouve des objets sculptés en bois, mais surtout, on peut flâner parmi quelque 300 kiosques et discuter avec les vendeurs, qui ont été avec nous d’une gentilless­e sans nom.

C’est une belle introducti­on au Friday Night Jump Up Street Party, qui a lieu tous les vendredis soir dans le petit village de pêcheurs de Gros Islet. Envahie par la musique caribéenne, les rues se transforme­nt et l’on y danse, déguste des grillades, boit du rhum et de la Piton (la bière locale), bref, on fait la fête toute la nuit. Fourbu, on revient à l’hôtel en se disant que, décidément, la vie sur cette île nous sort totalement de notre quotidien. Ce voyage a été rendu possible grâce au Saint Lucia Tourist Board www.stlucia.org.

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 ??  ?? Les pitons, symboles de l’île de Sainte-Lucie.
Les pitons, symboles de l’île de Sainte-Lucie.
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Les fumerolles de la Soufrière.
 ??  ?? À Sainte-Lucie, on peut prendre des bains dans les eaux sulfureuse­s de la Soufrière, et des bains de boue.
À Sainte-Lucie, on peut prendre des bains dans les eaux sulfureuse­s de la Soufrière, et des bains de boue.

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