Le Journal de Quebec - Weekend

ROBBY JOHNSON FAIT LES CHOSES À SA MANIÈRE

NASHVILLE | Pour faire sa place au pays du country, Robby Johnson n’a pas attendu sagement qu’on daigne lui ouvrir les portes. Il les a défoncées.

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec

À Nashville, tout le monde vous le répète sans cesse. Il faut faire ses classes. Autrement dit, sois patient, mange ton pain noir et éventuelle­ment, dans dix ans, un peu moins si ça va bien, peut-être auras-tu ton heure de gloire.

C’est la route que presque tous les grands du country ont empruntée. C’est celle que Robby Johnson cherche à tout prix à éviter depuis qu’il a mis les pieds à Nashville.

«Quand on a commencé, il fallait que ça aille vite, vite, vite. Cette approche nous a ouvert des portes impensable­s pour les gens d’ici. Pour moi, il n’y a pas de limites. On a foncé et j’ai été invité à l’émission de David Letterman. Normalemen­t, ça ne devrait pas arriver. Mais on ne se met pas de murs et on ne respecte pas les étapes à franchir», raconte Johnson.

Johnson a aussi fait jaser de lui quand il a décidé d’investir dans un vidéoclip pour la chanson

South of Me. À Nashville, on lui a dit qu’il lançait son argent par les fenêtres. Qu’il faut avoir une chanson dans le top 30 avant de tourner un vidéoclip.

«Je suis un indépendan­t, un inconnu. Il n’y avait aucune raison pour que je sois top 30 à la radio. Des meilleures tounes au monde, ils en reçoivent tous les jours. Nous avons adopté une approche différente et on a réussi à faire des choses en dedans d’un an qui prennent normalemen­t des années et des années.»

SURVEILLEZ LES VAUTOURS

Robby Johnson a aussi appris que les vautours ne se trouvent pas seulement dans le ciel du Tennessee. Plusieurs rôdent dans la célèbre Music Row, le quartier qui abrite les grands studios et maisons d’édition de

Nashville.

Le succès de South of Me a fait des jaloux et certaines personnes ont abusé de la confiance du clan Johnson.

«Nous nous sommes approchés de gens qui devaient m’aider à prendre ce succès et le propulser encore plus haut. Mais ils m’ont fait débouler les échelons. On a envoyé de l’argent à une équipe en croyant qu’ils allaient m’aider, mais ils ont détourné l’argent pour faire la promotion d’un autre artiste. On a appris et on ne fera plus les mêmes erreurs.»

Ne lui parlez donc pas de conte de fées, car il n’y a rien de tel à Nashville.

«Le jour où tu reçois la meilleure nouvelle au monde, quatre mauvaises peuvent arriver en même temps. Tu ne peux donc pas savourer ta bonne nouvelle. Ça draine mais tu t’habitues.»

POUR LE PUBLIC

Chose certaine, les embûches n’ont pas découragé Robby Johnson. Plus que jamais, alors que Country Music Television lui fait de l’oeil, il croit à son rêve, celui de chanter pour un public qui l’apprécie.

«Je ne veux pas être une méga star internatio­nale. Je veux aller partout dans le monde où les gens veulent écouter ma musique et triper avec moi. Si ce sont des petites salles, tant mieux. Si ce sont de méga salles, tant mieux aussi.»

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