Le Journal de Quebec - Weekend
Un album contemporain À SON IMAGE
Bobby Bazini a trouvé sa voie et peut-être la route vers le succès international. Sur Summer is Gone, troisième album dont la gestation l’a fait voyager de Nashville à Londres, le surdoué de Mont-Laurier affirme avoir cherché à s’éloigner de ses influence
Mission accomplie? Le public et les critiques trancheront. En attendant, le principal intéressé se réjouit d’offrir l’album «qui lui ressemble le plus».
«C’est un album plus contemporain, davantage au goût du jour, tout en ayant été enregistré avec de vrais instruments. Pour la première fois, c’est moi qui ai joué de la guitare. Le piano a aussi une place importante, ce qui n’était pas le cas avant», dit Bazini, qui s’est entretenu avec Le Journal en marge de la parution de cet album.
GROS PLAN DU VISAGE
Le changement de cap annoncé se remarque sur la pochette. Oubliez le Bobby Bazini de dos ou en retrait des albums
Better in Time et Where I Belong. Cette fois, on mise sur un gros plan de son visage. Une première pour ce grand timide.
«Ça ne fait pas partie de ma personnalité de me montrer. Je suis plutôt du genre à faire des pochettes avec des dessins comme Radiohead. Mais je comprends que, compte tenu de mon style musical, c’est important que les gens me voient. J’avais remarqué ces dernières années que les gens connaissent mon nom, mais qu’ils n’y associent pas un visage.»
Maintenant, il n’y aura plus d’excuses.
ÉQUIPE D’ÉTOILES
Autre nouveauté, Bobby Bazini a décidé d’aller s’inspirer à l’extérieur du Québec, à Nashville et surtout à Londres, et a fait appel à une équipe d’étoiles d’auteurs.
Martin Terefe (Jason Mraz), qui a aussi réalisé l’album, Jake Gosling (Ed Sheeran), Eg White (Adele), Jimmy Hogarth (Sia), Sam Dixon (Sia, Adele) et même la nouvelle star du country, Chris Stapleton, ont accepté de s’asseoir avec le Québécois pour écrire des chansons.
CAMPAGNE DE PROMOTION
L’étiquette Interscope prépare une campagne de promotion qui se mettra en branle à l’hiver pour faire connaître Bobby Bazini aux États-Unis.
Il est aussi question que Summer is Gone paraisse sous l’étiquette Polydor en Angleterre, en février prochain. Le gag de Louis-José Houde au gala de l’ADISQ 2015, le fameux «Perce Bobby, perce», était-il prémonitoire?
À ce sujet, Bazini préfère jouer la carte de la prudence. «Ça fait tellement longtemps que je souhaite ça que j’ai peur de me créer des attentes.»
N’empêche, la forte réaction du Canada anglais à la sortie du premier extrait, C’est
la vie, qui a abouti dans un top 10, autorise les plus beaux espoirs.
«C’est la première fois qu’une de mes chansons quitte le Québec et se positionne dans les palmarès dans le reste du pays. C’est vraiment trippant.»
Summer is Gone est en vente.