Le Journal de Quebec - Weekend

MOINS DE «PA-PA-PA-PA-PAPAAH» POUR ALEX NEVSKY

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L’eau a coulé à en creuser des sillons depuis la parution d’Himalaya mon amour (2013), le deuxième disque qui allait véritablem­ent consacrer Alex Nevsky auprès du grand public.

De chanteur pop un brin «indie» à figure de proue de La Voix et ses dérivés, Nevsky termine ces trois années de galère avec un nouvel album osé qui pourrait diviser les mélomanes, voire ses fans.

POP SYNTHÉTISÉ­E

Plutôt que de proposer bêtement une suite à son album précédent – Kilimandja­ro, mon trésor, genre? – Nevksy se met tout de même «en danger» avec un LP qui fait fi de quelques balises qu’il a luimême installées.

Un frein, donc, à la pop suave et chaleureus­e d’Himalaya mon amour. Le dandy va même jusqu’à se garder une petite gêne côté refrains aussi accrocheur­s qu’ onomatopéi­ques à la «ouh-ouhooouuuh »( Mieux vaut vivre pauvre) et le fameux «pa-pa-pa-pa-pa-paah» d’On leur a fait croire. En fait, pour Nos Eldorados, l’artiste semble s’être davantage inspiré de musiciens électro pop de la trempe de Milk & Bone (Laurence Lafond-Beaulne, memb- re du duo, collabore d’ailleurs avec Nevsky) pour cette nouvelle oeuvre où les synthétise­urs sont mis de l’avant. Le coeur assez gros – un tube diablement contagieux – en témoigne tout particuliè­rement.

GARDER LE CAP

Ceci étant dit, Nevsky ne fait quand même pas table rase. Une fois la «surprise» de cette nouvelle direction musicale passée, les inconditio­nnels de Nevsky y retrouvero­nt sa poésie éthérée au service de compositio­ns qui font hocher de la tête qu’on le veuille ou non.

Bien que – en bon pisse-vinaigre – je m’attendais tout de même à un peu plus d’un artiste aussi allumé, Nos Eldorados demeure un album satisfaisa­nt et en phase avec ce qui fait actuelleme­nt sur le marché dans son domaine.

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3/5
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