Le Journal de Quebec - Weekend
PERDUS DANS L'ESPACE
Ils sont deux. Ils sont seuls (ou presque). Autour d’eux, le vide. Celui qui entoure l’Avalon, le vaisseau spatial dans lequel ils se sont réveillés 90 ans en avance. Eux, ce sont Jennifer Lawrence et Chris Pratt…
«Ces deux personnages veulent une nouvelle vie sur une nouvelle planète. La raison pour laquelle Jim Preston, mon personnage, a entrepris ce voyage est que le monde qu’il a quitté n’a plus besoin d’hommes comme lui. Il travaille avec ses mains, construit des choses, en répare d’autres, sa spécialité est de résoudre les problèmes. Ce qu’il a laissé derrière lui est un monde où, quand quelque chose se casse, on le remplace. C’est un pionnier. Il regrette le temps où ses habiletés étaient reconnues. Il veut aller dans un endroit où il pourra construire une maison de ses mains, à partir de rien. C’est ce qu’il s’attend à trouver sur cette nouvelle planète», a décrit Chris Pratt lors de la présentation de Passagers aux journalistes.
Invitée à décrire son personnage d’Aurora Lane, Jennifer Lawrence a expliqué qu’elle est «une écrivaine, une aventurière qui repousse constamment ses li- mites. Elle veut devenir la première personne à voyager jusqu’à Homestead 2, la colonie spatiale, y vivre un an et revenir sur Terre afin d’écrire un ouvrage sur son expérience. Elle est très ambitieuse et ce qui leur arrive à tous les deux est un rude coup pour elle.»
Car, ce qu’il arrive à Jim et Aurora – qui finissent par tomber amoureux l’un de l’autre –, c’est que l’Avalon a des problèmes techniques. Ils devaient se réveiller en arrivant à Homestead 2, mais le système automatisé les a tirés de leur inconscience 90 ans avant la date prévue.
«Non seulement le film comprend énormément de scènes particulièrement fortes, mais j’ai également été interpellée par le fait que, brutalement, Aurora sache exactement comment toute sa vie allait se dérouler, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit pour changer la situation», de dire Jennifer La- wrence. En effet, Aurora et Jim peuvent vivre le reste de leur existence le plus confortablement du monde dans l’immense vaisseau qu’ils ont à leur disposition, les 5259 autres passagers étant en état d’hibernation jusqu’à leur arrivée sur Homestead 2.
«Ce que j’aime particulièrement de Passagers est qu’il ne s’agit pas d’un film de science-fiction apocalyptique. La Terre n’est pas au bord de la catastrophe, ce n’est pas la raison pour laquelle nos personnages voyagent dans l’espace», a tenu à souligner Jennifer Lawrence.
UN MAELSTROM…
Les deux protagonistes ne tardent pas à découvrir qu’il y a d’autres problèmes à bord de l’Avalon et leur épreuve prend alors une tournure totalement imprévue.
«C’est ce que j’ai aimé du tournage, a expliqué Chris Pratt en détaillant ce que le réalisateur norvégien Morten Tyldum ( The Imitation Game) avait exigé de lui. Il y a des éléments de drame, d’histoire d’amour, de film d’action, de suspense. Et grâce à ce mélange, j’ai eu la possibilité de jouer sur de nombreux registres. Un jour, j’étais maintenu par des filins et le lendemain, je jouais une scène émotive ou romantique. C’est très gratifiant.»
«Nous sommes coincés tous les deux en vase clos, coupés du monde. On trouve donc dans Passagers les thèmes de la solitude et de l’isolement. Parmi les autres sujets abordés, on trouve aussi la duplicité, la culpabilité, la rédemption ainsi que l’amour et le pardon. Ce sont des thématiques très personnelles. Ce que la science-fiction permet de faire est de poser des questions qu’on ne peut pas formuler dans un autre contexte plus “normal”, les réponses ayant toujours un rapport avec l’intime, avec des luttes intérieures, des conflits, des besoins, des envies, etc.», a indiqué l’acteur qu’on retrouvera l’an prochain dans la suite des aventures des Gardiens de la galaxie.
«La situation dans laquelle ils se trouvent est tellement anormale, tellement extraordinaire que tout est exagéré. C’est une manière fascinante de se pencher sur l’humanité et une façon passionnante d’entrer dans la peau d’un personnage», a conclu Jennifer Lawrence. Passagers voyage sur les écrans de la province dès le mercredi 21 décembre.