Le Journal de Quebec - Weekend
UN CONCERT POUR LES 10 ANS DE GISÈLE
Il y a 10 ans, Xavier Caféïne lançait un premier album solo percutant:
Gisèle. Pour souligner le dixième anniversaire de ce disque encore très actuel, le rockeur a monté des concerts spéciaux. Le Journal lui a posé quelques questions.
Tu vas jouer l’album Gisèle de façon intégrale à l’occasion de la Ligue rock. Pourquoi avoir eu cette idée? «C’est Sébastien Collin [fondateur de la Ligue rock] qui me l’a proposé. Il trouvait que Gisèle était un album dont les 10 ans devaient être soulignés. Moi je ne l’aurais pas fait. Ce n’est pas dans mes habitudes de souligner des anniversaires comme ça. J’ai de la difficulté avec les anniversaires de mes proches. J’oublie les dates. Je n’avais même pas pensé que Gisèle était sorti depuis 10 ans!» De quelle façon as-tu monté le concert? «J’ai appelé des musiciens avec qui je voulais jouer, mes plus proches amis, dont Vincent Peake (Groovy Aardvark), Michel Langevin (Voidod), Alex Crow et mon frère, Sam. J’ai fait un line-up qui allait être tout aussi agréable que l’événement.» Où en êtes-vous avec le travail? «On a commencé les répétitions. Il y en a au moins deux autres qui vont avoir lieu. On ne monte pas un spectacle avec de gros éclairages. C’est vraiment un spectacle musical. Ce sera un bon show de club. On fait tout Gisèle au complet.» Ç’a été comment de te replonger dans ces chansons-là? «Il y a certaines chansons que je n’ai pas faites depuis longtemps. Ç’a été super agréable. Je n’avais pas réécouté l’album depuis longtemps. Il fallait que je me rafraîchisse la mémoire pour les paroles. Je l’ai écouté trois fois et je l’ai trouvé bon, l’album! C’est ce que je craignais. Je me demandais si ça avait bien vieilli, si ça sonnait grunge (rires). Mais non, je trouve que c’est un album qui n’a pas pris beaucoup de rides. C’est encore pertinent. Au niveau des textes, des chansons comme La fin du monde,
Babylone et Pékin Love sont encore actuelles. C’est un disque très énergique. Il y a quelque chose de lumineux dans l’album. Ce n’est pas sombre et ténébreux, malgré ses thèmes.» Y a-t-il quelque chose de nostalgique dans ce spectacle anniversaire? «Non, ce n’est pas quelque chose que je pratique, la nostalgie. Pour moi, c’est une émotion qui voisine le regret et le mauvais choix. Quand on n’est plus dans nos belles années, on se remémore une autre époque. C’est ça, la nostalgie, pour moi. Tandis que réécouter de vieux trucs avec plaisir, parce qu’on aime encore ça, ça peut se faire sans être nostalgique. La nostalgie, il y a une tristesse là-dedans. J’espère ne jamais me rendre là. Xavier Caféïne présentera son concert sur les 10 ans de Gisèle le 16 février au Divan Orange, à Montréal, et le 18 février au Cercle, à Québec. Pour toutes les infos sur la Ligue rock: liguerock.com.