Le Journal de Quebec - Weekend

AMOUR INTERPLANÉ­TAIRE…

Asa Butterfiel­d, Britt Robertson, Gary Oldman et Carla Gugino se partagent l’affiche de ce long métrage d’aventures qui raconte une histoire d’amour hors du commun.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

En effet, le réalisateu­r Peter Chelsom ( Heureux hasard) se penche sur les tribulatio­ns d’un jeune, né dans une station spatiale sur Mars, qui part à la recherche de son père sur Terre. Gardner Elliot (Asa Butterfiel­d, vu dans

La stratégie Ender) est le fils d’une astronaute (Carla Gugino) morte en couches lors de son voyage vers la planète rouge. Élevé dans le plus grand secret sur la base martienne, Gardner, 16 ans, se lie d’amitié par internet avec Tulsa (Britt Robertson, l’héroïne de Le monde de

demain), une adolescent­e qui a passé sa courte de vie à naviguer de famille d’accueil en famille d’accueil.

Souhaitant découvrir l’identité de son père – il fera la connaissan­ce de Nathaniel Shepherd (Gary Oldman), le patron du programme spatial –, rencontrer Tulsa et voir à quoi ressemble la Terre, Gardner arrive sur la planète bleue et les deux jeunes commencent alors un road

trip malgré le fait que l’adolescent ne puisse vivre bien longtemps à cause de la gravité sur notre planète.

NAÎTRE DANS L’ESPACE?

Si la prémisse semble un peu tirée par les cheveux, il faut savoir qu’une grossesse dans l’espace est l’un des cauchemars de la NASA, comme l’ont appris les scénariste­s Allen Loeb, Stewart Schill et le producteur Richard Barton Lewis

lorsqu’ils ont décidé de plancher sur L’espace qui nous sépare.

Lors d’une conversati­on avec un chercheur de l’organisme réputé, Richard Barton Lewis a appris que la NASA anticipait le problème, mais ne savait pas comment le résoudre. «Ils m’ont dit qu’ils étaient persuadés que cela arriverait un jour, mais qu’ils ignoraient quoi faire. Ils ont souligné qu’ils n’étaient pas prêts à l’éventualit­é qu’une femme accouche en apesanteur. Ils n’ont aucune idée de ce qui va se passer si un foetus se développe pendant neuf mois sans gravité, l’enfant pourrait mesurer 4 m!» a-t-il relaté.

Pour Allen Loeb, qui a démarré l’écriture du scénario en 2007, le processus en a été un d’équilibris­te. «Richard était très attaché au respect de la réalité scientifiq­ue et voulait que le film soit parfaiteme­nt crédible. Je suis entièremen­t d’accord avec cette manière de voir les choses, mais j’avais également besoin de rendre ce qui est au coeur du cheminemen­t de Gardner, c'est-à-dire comment cet adolescent devient humain.»

Grâce à l’expertise de la NASA, l’équipe a pu se pencher sur les conséquenc­es d’une vie passée en apesanteur. Car, selon les scientifiq­ues, le fait de grandir dans un environnem­ent dénué de gravité – Mars possède une gravité égale à 3/8e à celle de la Terre, ce qui signifie qu’on est plus léger sur cette planète distante – réduit la densité osseuse et fait que le développem­ent des organes internes n’est pas le même, ceux-ci étant plus gros que sur Terre. Les semaines que Gardner passe sur la planète bleue ont donc des effets négatifs sur sa santé, et son temps avec Tulsa est donc compté.

IMAGINER DEMAIN

L’espace qui nous sépare se déroule en deux temps: le futur proche, puis 16 ans plus tard, lorsqu’on retrouve Gardner à l’adolescenc­e. Et l’un des défis de l’équipe a été d’imaginer un avenir de manière cohérente. Partant du principe que la technologi­e ne change pas radicaleme­nt en 16 ans – il suffit de comparer ce qui existe aujourd’hui avec ce qui existait en 2000 – le réalisateu­r et le chef décorateur ont imaginé un environnem­ent certes futuriste, mais résolument familier, qu’il s’agisse des ordinateur­s, d’une salle de classe, de l’intérieur des maisons, etc.

Seul changement de taille, les voitures qui n’ont désormais plus de conducteur! La compagnie Volvo n’a, ainsi, pas hésité à donner plusieurs de ses véhicules pendant le tournage, incluant le prototype de la XC90, équipé d’un ordinateur dont l’écran se surimpose au tableau de bord. Un modèle de développem­ent a aussi été fourni, celui d’une voiture sans conducteur, dont la production n’a pas encore débuté.

Malgré ce soin apporté à la représenta­tion de différente­s technologi­es, Peter Chelsom a insisté sur le fait que L’espace

qui nous sépare n’est pas qu’un long métrage de science-fiction! «C’est un film universel, les thèmes abordés résonnent chez tous les publics, qu’il s’agisse des relations humaines, de l’isolement, de la séparation… Et le coeur du film est une histoire d’amour. Le long métrage est-il sur Mars? Est-il sur l’Amérique d’aujourd’hui? Non, il ne s’agit là que de moyens pour raconter cette formidable histoire d’amour», de dire le cinéaste

L’espace qui nous sépare atterrit dans les salles de cinéma de la province le 3 février.

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