Le Journal de Quebec - Weekend
GEOFFROY TROUVE SA VOIE
Trois ans après avoir charmé les fameux monsieur et madame Toutle-Monde à La Voix, Geoffroy sort indemne du passage obligé qu’est le premier album avec Coastline, une carte de visite relevée.
CONTEMPORAIN, MAIS PAS TROP
Suite logique de ses maxis Home
made et Soaked In Gold, Coastline conserve la chaleur folk du premier – et surtout – les inclinaisons électros du second.
Si on peut toujours rapprocher le principal intéressé à des contemporains de la trempe de James Vincent McMorrow, celui-ci se distingue – et distance le buzz du moment – en étant plus «soul baignant dans le numérique» que «chillwave à la sauce soft sexu», à défaut d’une meilleure étiquette. Thirsty, par exemple, suivrait bien le classique Lovely Day du suave Bill Withers sur une liste d’écoute.
LA VOIX, QU’OSSA DONNE?
Bien que Geoffroy n’est pas le premier artiste des cohortes de téléréalités à s’éloigner du giron populaire (pour ne pas dire populiste) souvent associé aux émissions du genre, il est toutefois un des rares à s’imposer dès son premier album… et ceci, à titre indicatif, vient d’un critique qui a accueilli Soaked In Gold avec un haussement d’épaules et une moue!
GEOFFROY, DON JUAN; MÊME COMBAT!
Seule ombre au tableau (qui n’en est pas vraiment une),
Coastline s’avère être une oeuvre particulièrement vaporeuse. Bien que satisfaisante, le mélomane en apprend bien peu sur l’élusif Geoffroy au final. On demeure donc sur notre faim... et c’est sûrement mieux ainsi.
Bref, Geoffroy et son équipage (dont Gabriel Gagnon, réalisateur de l’excellent Little
Mourning de Milk & Bone) sont d’habiles aguicheurs!