Le Journal de Quebec - Weekend

SIMPLICITÉ VOLONTAIRE

Daniel Bélanger est de retour sur scène. À quelques jours de la rentrée montréalai­se de son plus récent album, Paloma, l’auteurcomp­ositeur s’est entretenu avec Le Journal sur cette nouvelle tournée qu’il promènera aux quatre coins de la province.

- Daniel Bélanger fera sa rentrée montréalai­se les 30 et 31 mars au Métropolis. Pour toutes les dates: danielbela­nger.com. Raphaël Gendron-Martin Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

«C’est là que je pratique mon métier, que je réalise le rêve que j’avais. Qui se plaindrait de se faire applaudir trois soirs par semaine pendant 18 mois? J’adore ça!» répond Daniel Bélanger, lorsqu’on le questionne sur son rapport avec la scène.

Voilà déjà 25 ans que l’auteur-compositeu­r-interprète parcourt la province avec ses chansons. Et encore aujourd’hui, fort de l’accueil très élogieux qu’a reçu son dernier album, Paloma, Daniel Bélanger fera une tournée encore plus imposante que la précédente, pour Chic de ville.

«Je crois que j’avais fait 55 spectacles [avec Chic de ville]. Là, on est rendu à 75 et ça continue encore de se booker. Je pense qu’on va rejoindre les tournées que je faisais avec L’échec du matériel et Rêver mieux. »

Au moment de notre entretien, Daniel Bélanger sortait tout juste d’une répétition avec ses musiciens et il ne savait pas encore exactement de quoi aurait l’air son nouveau spectacle.

«Encore tantôt, on faisait l’ordre des chansons du deuxième set. On n’est jamais en retard, mais jamais en avance. Ce qui fait que ça peut changer sur plein d’affaires en après-midi. Ce que j’ai voulu faire, c’est de mettre le plus de chansons possible.»

Dans ce nouveau concert, il devrait interpréte­r une vingtaine de chansons durant près de deux heures. Puisqu’il fera plusieurs pièces de Paloma, Bélanger a ainsi dû sacrifier quelques morceaux du passé.

«J’essaie toujours de mettre le maximum de nouvelles chansons, parce que je veux rester dans le présent, dit-il. Je veux continuer de m’amuser, de me réaliser dans les nouvelles chansons. C’est une sorte de dosage qu’il faut faire.»

MORCEAUX RÉARRANGÉS

Du côté des anciens morceaux, l’auteurcomp­ositeur a voulu les réarranger pour les mettre au son de Paloma. «Ça me fait plaisir de les revisiter, dit-il. Il y a toujours une ou deux anciennes chansons que je réarrange pas mal dans mes spectacles. Chaque fois, ça me réussit. Comme je connais bien mes chansons, et que je sais ce que je veux faire, je parviens à un bon résultat. Il y a aussi le fait que les musiciens avec qui je joue sont talentueux. Ils connaissen­t mon oeuvre. On finit par se rejoindre, forcément.»

Sur scène, Daniel Bélanger sera accom- pagné de quatre musiciens: Guillaume Doiron (guitare), Alex McMahon (batterie, claviers), Alain Quirion (percussion­s) et Jean-François Lemieux (basse).

«Jean-François est celui qui a joué le plus régulièrem­ent avec moi, dit-il. Je n’ai jamais joué avec Guillaume. Alex, j’ai fait la tournée de Rêver mieux avec lui, il était aux claviers en remplaceme­nt d’Ariane Moffatt. Alain Quirion était aussi à la batterie à ce moment-là.»

Daniel Bélanger n’a pas voulu de gros décor encombrant sur scène. «J’aime le minimalism­e, indique-t-il. J’adore rester simple. J’aime les idées à 15 sous qui ont l’air chic. Les gens avec qui je travaille, je leur demande de ne pas se compliquer la vie. Des fois, la simplicité, ça remplit plus le coeur des gens quand ils viennent voir le spectacle.»

LE POUVOIR DU MÉTROPOLIS

Une fois de plus, l’auteur-compositeu­r a opté pour le Métropolis pour faire sa rentrée montréalai­se. Qu’aime-t-il de cette salle rock? «C’est le côté événementi­el, dit-il. Quand ça fait du tapage, ça fait du tapage! La première fois où je l’avais senti, c’était au lancement de l’album L’échec du matériel. J’avais fait un lancement gratuit et plein de gens étaient venus. Quand les lumières s’étaient éteintes, il y avait eu comme un tremblemen­t de terre dans le Métropolis! J’avais bien senti le pouvoir de cette salle.»

Comment Daniel Bélanger se sent-il de voir que le public est toujours au rendezvous 25 ans après la sortie du disque Les insomniaqu­es s’amusent?

«Ça me remplit, vraiment, répond-il. Il y a des artistes pour qui ça finit bête. Moi, ça continue. J’ai encore le goût de faire des choses. C’est chouette. Je ne pensais pas que 25 ans après mon premier album, j’allais en faire un autre.»

Dans les années 1980, quand le jeune Daniel Bélanger rêvait d’un jour sortir un disque, le support à la mode était le vinyle. «Mais quand j’ai finalement fait mon premier album [en 1992], il est plutôt sorti en CD», évoque-t-il.

Ces dernières années, avec le retour du vinyle, le musicien a ainsi pu sortir ses deux plus récents albums, Chic de ville et Paloma, sur ce support. «Je suis donc rendu à mon deuxième vinyle! Je trouve ça cool. Ça met beaucoup de fraîcheur dans ce que je fais, dans ce que j’ai le goût de faire.»

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Daniel Bélanger a lancé son plus récent album, Paloma, en novembre dernier. PHOTO COURTOISIE AUDIOGRAM
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