Le Journal de Quebec - Weekend

« JE N’AI PAS L’IMPRESSION QUE JE SUIS CÉLÈBRE »

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec cedric.belanger@quebecorme­dia.com

Le succès leur est tombé dessus sans crier gare quand une bonne partie de la planète a commencé à fredonner

Stolen Dance, en 2014. Mais les Allemands Clemens Rehbein et Philipp Dausch, les deux amis d’enfance qui ont fondé Milky Chance, ont gardé les pieds sur terre. C’est même dans leur ville natale de Kassel, entourés de leur famille et de leurs amis, qu’ils ont créé leur deuxième album, Blossom.

Cocoon et Blossom, les premiers extraits de l’album, ne déstabilis­eront pas les fans de Milky Chance. On retrouve le même mélange de folk, de pop et de reggae que sur Sadnecessa­ry. Avant leur retour au Québec à Osheaga, cet été, Clemens Rehbein était de passage à Montréal en début de semaine. On l’a attrapé au téléphone avant son vol de retour pour l’Allemagne.

Avez-vous eu le temps de prendre la mesure de tout ce qui vous est arrivé depuis trois ou quatre ans?

«Chaque fois qu’on retourne à la maison, on prend le temps de réfléchir à tout ça. À la fin de la tournée, en 2015, nous avions même pris une pause de deux mois. Pour dire vrai, nous sommes chanceux. C’est un privilège de pouvoir vivre de notre passion pour la musique.»

Comment composez-vous avec le fait d’être maintenant célèbre?

«Je n’ai pas l’impression d’être une personne célèbre. Pour moi, les célébrités sont les superstars comme Justin Bieber et Elvis Presley, les gens qui ne peuvent marcher dans la rue sans être observés par le public. C’est encore assez tranquille pour nous à ce niveau. L’important est de rester près de nos familles et de nos amis à Kassel, d’avoir un endroit où on est confortabl­es et en sécurité.»

Vous est-il déjà arrivé de ne plus avoir le goût de jouer Stolen Dance?

«Non. De temps en temps, on la change. On modifie le rythme ou le jeu de guitares. On a donc toujours du plaisir à la faire.»

Cela a été difficile de remettre la machine créative en marche pour le deuxième album?

«Non, au contraire. Ce qui nous importait, c’est que ça reste intime. Nous avons travaillé dans notre ville natale, donc dans notre zone de confort. On se voyait tous les jours, comme des amis qui sortent ensemble.»

Contrairem­ent à l’album Sadnecessa­ry, cette fois vous n’avez pas tout fait par vous-mêmes. Vous avez embauché un producteur, Tobias Kuhn. Ça s’est passé comme vous le vouliez?

«Pour le premier album (enregistré à la maison avec un ordinateur), nous n’étions pas limités. Pour Blossom, on voulait enregistre­r avec de vrais instrument­s. Nous sommes allés dans un gros studio. Mais il y a toujours beaucoup d’action dans un studio et on avait besoin d’aide pour réaliser nos idées. On a beaucoup appris.»

Quelles sont à ton avis les plus grandes différence­s entre les deux albums?

«Le son et la vibe se ressemblen­t, mais les paroles sont davantage mélancoliq­ues. Et la manière qu’on l’a fait est très différente.» L’album Blossom est en vente depuis le 17 mars.

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