Le Journal de Quebec - Weekend
LE GRAND RETOUR DES OIES AU LAC SAINT-PIERRE
Au printemps, rien n’est plus excitant que d’assister aux regroupements de milliers d’oies des neiges revenues du Sud. À Baie-du-Febvre, à l’est de Sorel-Tracy, nous sommes aux premières loges pour assister au spectacle.
Pour savoir si les oies sont arrivées dans les champs et combien il y en a, il suffit de demander à Rosaire Lemay, un retraité alerte de 78 ans qui suit leur migration depuis plus de 20 ans. En fait, vous n’avez pas à le contacter directement, mais plutôt à consulter le blogue du Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre qu’il met constamment à jour.
HALTE MIGRATOIRE
Depuis 2001, la date la plus tardive pour l’arrivée des premières oies a été le 4 avril 2014. Au moment où vous lisez ces lignes, elles sont sans doute au rendezvous, mais bien entendu, le spectacle est à son meilleur quand il y en a beaucoup.
Environ un demi-million d’oies font une halte au lac Saint-Pierre lors de leur migration printanière de 4000 kilomètres entre la côte atlantique et l’Arctique. Selon Rosaire Lemay, durant la période de pointe de cinq à dix jours, 250 000 oies se retrouvent en même temps dans les champs inondés de Baie-du-Febvre.
AUX PREMIÈRES LOGES
Pour apprécier le spectacle, il faut être habillé chaudement. Il arrive souvent qu’on voie des visiteurs légèrement vêtus débarquer de leur voiture et repartir quelques minutes après parce qu’ils ont froid.
De part et d’autre du centre d’interprétation, les points d’observation le long de la route 132 ou de la petite route Janelle sont à seulement quelques pas de notre véhicule. Même au plus fort de la migration, il arrive de voir seulement quelques bandes d’oies au loin.
Si vous avez consulté le blogue avant de partir, il reste à vous armer d’un peu de patience. Il n’est pas rare que de grands rassemblements d’oies se produisent juste avant le coucher du soleil. Le spectacle est alors à son apogée.