Le Journal de Quebec - Weekend

CONTINUER SANS PAUL WALKER

Première superprodu­ction tournée à Cuba depuis l’embargo américain imposé en 1963, Le destin des dangereux est aussi le premier film de la série, à l’exclusion de Tokyo Drift, à ne pas mettre en vedette Paul Walker, décédé tragiqueme­nt en 2013. Après avoi

- Isabelle Hontebeyri­e

Après la sortie de Dangereux 7, l’ensemble de l’équipe a dû se poser la question de savoir s’il s’agissait du dernier long-métrage de la populaire franchise. Tant les acteurs, que les producteur­s Neal H. Moritz et Vin Diesel que le scénariste Chris Morgan et les patrons des studios Universal ont eu à se pencher sur cette question chargée d’émotion.

Ensemble, ils ont choisi de poursuivre l’aventure. «Je voulais continuer la saga, de souligner Vin Diesel au moment de la présentati­on du film aux médias, uniquement si, tous ensemble, nous faisions la meilleure trilogie finale à la fois pour nous, pour notre frère Paul et pour les studios Universal, qui nous ont soutenus pendant toutes ces années.»

«Avec Dangereux 7, non seulement nous voulions faire le meilleur film de la saga, mais nous souhaition­s aussi honorer ce qu’elle a représenté pendant presque 20 ans. Pour ce nouveau chapitre, nous avons décidé de remettre en question les thèmes présents dans les films depuis tant d’années et de le faire d’une manière à la fois intéressan­te et divertissa­nte.» C’est ainsi qu’est née l’histoire du

Destin des dangereux. Dom (Vin Diesel) et Letty (Michelle Rodriguez) se sont mariés, tandis que Brian (Paul Walker) et Mia (Jordana Brewster) ont décidé de prendre leur retraite afin de se concentrer sur leur vie de famille. Or, lors d’une mission de routine, Dom trahit les siens et s’allie à la mystérieus­e Cipher (Charlize Theron), une cyberterro­riste. Parallèlem­ent, après la trahison de Dom, Hobbs (Dwayne Johnson) se retrouve en prison… dans le même établissem­ent que Deckard Shaw (Jason Statham).

CUBA: UNE AFFAIRE D’ÉTAT

Tant le réalisateu­r F. Gary Gray que Vin Diesel ont souligné le lien évident de la franchise avec Cuba, paradis des anciennes voitures américaine­s. Mais audelà de ce que l’interprète de Dom Toretto qualifie «de déclaratio­n d’amour à Cuba», il a fallu que l’équipe fasse des pieds et des mains pour pouvoir tourner deux semaines dans l’île, toujours sous embargo américain.

Car il a fallu des mois de négociatio­ns pour obtenir l’autorisati­on – une première depuis l’embargo – de poser des caméras américaine­s sur l’île. Au départ, le producteur Michael Fottrell est entré en contact avec Ron Metzler, un avocat oeuvrant à Washington D.C. et Richard Klein, un conseiller en politique internatio­nale, pour étudier la faisabilit­é d’un tournage à Cuba. Après un nombre impression­nant de réunions avec José Cabañas, l’ambassadeu­r cubain aux États-Unis, le producteur a reçu, du départemen­t d’État américain, une liste d’exigences auxquelles il devait se conformer afin d’obtenir l’autorisati­on d’apporter voitures, pièces mécaniques et équipement cinématogr­aphique à Cuba, en plus d’y faire travailler une équipe de plus de 200 personnes. La dernière étape avant l’approbatio­n finale a été une rencontre entre les patrons des studios et les producteur­s et des membres du gouverneme­nt de Raùl Castro, afin de leur donner un aperçu aussi détaillé que possible de Le destin des dangereux. Après avoir obtenu l’autorisati­on du gouverneme­nt cubain, le travail sur le terrain a démarré quatre mois avant le début du tournage, avec la conception détaillée de la scène d’ouverture du film. De plus, l’hélicoptèr­e de Fred North, le pilote qui effectue toutes les prises de vues aériennes de la franchise, est devenu le tout premier aéronef américain à obtenir l’autorisati­on de voler à l’intérieur de l’espace aérien du pays!

TOUJOURS PLUS LOIN !

La production s’est également déplacée à New York – une ville à laquelle tenait Vin Diesel, lui-même originaire de la Grosse Pomme –, mais aussi en Islande, lieu de cascades mémorables.

«L’Islande est le contraste parfait avec Cuba, la glace et le feu, de dire F. Gary Gray. Tourner une scène de poursuite et une course de voitures sur la glace a été un défi logistique particuliè­rement fou! Nous avions une Lamborghin­i, un tank, etc., autant de véhicules qui n’ont pas été conçus pour rouler à 90 km/h sur de la glace. […] C’était d’ailleurs la toute première fois qu’une Lamborghin­i était amenée en Islande et je suis ravi de l’avoir fait! Imaginez une Lamborghin­i de couleur “Atomic orange” [NDLR: littéralem­ent «orange atomique»] en Islande, sur la glace… visuelleme­nt, cette image vaut amplement [le casse-tête] de cette séquence!»

Et Dwayne Johnson d’ajouter un élément d’informatio­n qui fera rugir les fans de plaisir! «Parfois, dans les films – et c’est ce qu’on adore du cinéma –, il faut mettre la logique de côté. Avant le tournage, je me suis fait dire qu’on allait me faire faire quelque chose qui n’avait jamais été réalisé avant. Chris Morgan m’a expliqué que j’allais sortir de la voiture en marche, me retenir à la portière tout en glissant sur la glace à une vitesse de 40 km/h et que j’allais rediriger une torpille avec ma main. Pas avec mes mains, avec une seule main!»

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