Le Journal de Quebec - Weekend

CRÉER LONDINIUM ET CAMELOT : TOUT UN DÉFI!

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Recréer un monde disparu n’est jamais une mince affaire… surtout lorsqu’aucun document d’époque n’existe pour guider l’équipe de production et que certains éléments historique­s se fondent désormais dans la légende.

«J’ai toujours été fasciné par l’idée d’une Londres romaine. La ville a été la capitale du monde pendant deux millénaire­s, et, exception faite de Constantin­ople et de Rome, elle a été victime de son succès, oblitérant beaucoup de son histoire. Peu de gens savent que Londres a déjà été Londinium, une ville romaine en expansion, dont les restes sont désormais 15 à 20 pieds sous terre. Nous avons donc créé notre propre version», a expliqué Guy Ritchie, pendant le tournage de son nouveau long métrage.

C’est à sa chef décoratric­e, Gemma Jackson, que le cinéaste a confié le mandat de recréer la ville dans les studios de Warner Bros, à Leavesden. «Guy et Lionel [NDLR Lionel Wigram, l’un des producteur­s] voulaient une espèce de Londres romaine post-apocalypti­que. Nous sommes au 8e siècle, les Romains sont partis et ce sont les Saxons qui y vivent. La cité tombe en ruines», a détaillé Gemma Jackson.

LE MYTHE DE CAMELOT

L’une des difficulté­s à laquelle Gemma Jackson a été confrontée, c’est la conception d’un endroit entré, lui aussi, dans la légende: Camelot, forteresse et château du roi Arthur.

«Ce lieu représente tellement de choses pour tellement de personnes… Comment donner vie au mythe?» La réponse est venue sous une forme pour le moins inhabituel­le. «Nous avons eu l’idée de faire comme si Camelot avait été construit dans un énorme rocher. Nous avons construit le décor sur une colline de Leavesden, ce qui nous a immédiatem­ent donné une idée précise de son échelle et de son emplacemen­t géographiq­ue. Mais je n’ai construit le château que jusqu’à une certaine hauteur, le départemen­t des effets visuels a ensuite pris le relais pour le compléter. Nous avons aussi construit un pont de 200 pieds de long, ce qui a permis aux chevaux de galoper à une vitesse imposante.»

Pour la salle du trône, elle s’est inspirée du temple de Sigiriya, au Sri Lanka, y ajoutant des fresques, des statues, des escaliers et des colonnades, pour lui donner une apparence majestueus­e. Les grillages protecteur­s des fenêtres, eux, ont été ajoutés par ordinateur.

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