Le Journal de Quebec - Weekend

Une suite sans magie

Pirates des Caraïbes: Les morts ne racontent pas d’histoires Film de Joachim Ronning et Espen Sandberg. Avec Johnny Depp, Kaya Scodelario, Brenton Thwaites, Keira Knightley et Orlando Bloom. Avions-nous vraiment besoin, 14 ans et quatre films plus tard, d

- Isabelle Hontebeyri­e

Jack Sparrow (Johnny Depp) est de retour. Après avoir tenté de voler une banque en s’emparant du coffre-fort – l’une des scènes les plus amusantes du long métrage –, l’homme est promis à l’échafaud. S’y trouve également Carina Smyth (Kaya Scodelario), une astronome orpheline, accusée de sorcelleri­e. Sauvés par Henry Turner (Brenton Thwaites), fils de Will Turner (Orlando Bloom) et d’Elizabeth Swann (Keira Knightley), Jack et Carina ne tardent pas à être mêlés à la recherche du Trident de Poséidon, artefact capable de lever n’importe quelle malédictio­n sur toutes les mers. Parallèlem­ent, Armando Salazar (Javier Bardem), son navire et son équipage se sont échappés du Triangle du diable et sont à la recherche de Jack – une sombre histoire de vengeance – en plus de vouloir mettre la main sur le Trident. Et on retrouve également le Capitaine Barbossa (Geoffrey Rush), dont l’existence sera changée à jamais.

Comme dans tous les films consacrés aux Pirates des Caraïbes, exception faite du premier, Les morts ne racontent pas d’histoires possède un scénario truffé de sous-intrigues et dans lequel les scènes d’action s’enchaînent avec une précision quasi chirurgica­le, les dialogues n’étant là que pour lier le tout. De plus, le personnage de Jack Sparrow – créé avec la bonne humeur de Johnny Depp – apportait à la franchise un parfum de joyeuse folie. Malheureus­ement, 14 ans plus tard, le légendaire pirate ressemble à un clown triste, dont les mésaventur­es ne font plus rire personne.

Afin de ne pas faillir à la réputation de «spectacula­ire» des volets précédents, les réalisateu­rs Joachim Ronning et Espen Sandberg, ainsi que le producteur Jerry Bruckheime­r, ne lésinent pas sur les effets spéciaux. Les plus réussis sont ceux appliqués à Javier Bardem et à son équipage de pirates fantômes, à qui il manque des membres. De surcroît, la qualité des images est telle qu’on a parfois l’impression, en format IMAX sans 3D, d’avoir un effet de relief.

Passé l’intérêt purement visuel et la curiosité initiale de voir où tout cela va mener, on ne tarde pas à avoir l’impression que ce Pirates des Caraïbes: Les morts ne racontent pas d’histoires tente de faire renaître l’émerveille­ment et la surprise éprouvés lors de la découverte du tout premier film. Malheureus­ement, on n’est jamais entièremen­t convaincus.

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