Le Journal de Quebec - Weekend

MIGNON, MAIS CONVENU

Juliette Binoche, Lambert Wilson, Catherine Jacob et Camille Cottin se partagent la vedette de cette comédie française.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Marie-Dominique (Juliette Binoche), surnommée Mado, est une quinquagén­aire hors de l’ordinaire. Elle est fantasque, irresponsa­ble, n’a aucun revenu et vit chez sa fille, Avril (Camille Cottin) et son gendre, Louis (Michaël Dichter). Marc (Lambert Wilson), lui, est un chef d’orchestre et un père absent. Une différence d’âge de 17 ans sépare Avril et sa mère. La jeune femme a la fibre maternelle et s’occupe de tout le monde autour d’elle.

Au cours d’un repas de famille qui réunit les parents de Louis, Michel (Philippe Vieux), Irène (Catherine Jacob) et ceux d’Avril, le jeune couple annonce fièrement attendre un enfant. La réaction de Mado est immédiate: elle est contre cette grossesse. Le soir même, elle couche avec Marc, avec qui elle n’a pourtant aucun contact depuis des années, et le prévisible arrive… elle tombe enceinte!

MANQUE D’ORIGINALIT­É

Avril, évidemment, est dans tous ses états, mais Mado ne se fait pas à l’idée de se faire avorter. La relation entre les deux femmes s’envenime au point que le jeune couple déménage chez les parents de ce dernier.

Comédie facile et sans originalit­é, Telle mère, telle fille a été écrite et réalisée par Noémie Saglio, que l’on connaît grâce à Toute première fois, sorti en 2015. Certains gags, il faut l’avouer, sont trop gros et on peine à y croire, même avec la meilleure volonté du monde. Le personnage d’Irène, notamment, mère dépressive, est caricatura­l, comme le comporteme­nt de Mado. En effet, elle fait des crises de jalousie à sa fille enceinte, ressemblan­t à celles d’un enfant de 3 ans. La relation qu’entretient Mado avec son ex n’est pas extrêmemen­t crédible non plus. Cet ancien couple, qui s’aime toujours sans se voir et sans se l’avouer… sauf lorsqu’ils attendent un enfant, sonne terribleme­nt faux.

DES ACTEURS TALENTUEUX

Pourtant, on se laisse prendre à certains moments. Le mérite en revient aux acteurs, tous excellents, qu’il s’agisse d’une Juliette Binoche franchemen­t drôle – aux antipodes des rôles dans lesquels nous sommes habitués de la voir –, d’un Lambert Wilson égal à lui-même, en passant par une Camille Cottin en profession­nelle débordée. Par contre, cela ne suffit pas pour justifier un déplacemen­t au cinéma.

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