Le Journal de Quebec - Weekend
UN FILM QUI FAIT CHAUD AU COEUR
Dans ce film sorti en France à Noël dernier, Denis Patar (Gustave Kervern) n’est pas un père comme les autres. Tout d’abord, il est veuf et ne s’est jamais vraiment remis de la mort de sa femme. Ensuite, il élève seul ses deux filles, Mercredi (Fanie Zani
Grand amateur de David Bowie – «Il fait partie de la famille», dira-t-il –, il cumule deux emplois pour boucler ses fins de mois (dont un de nuit dans un sex shop), court comme un fou derrière l’autobus scolaire lorsqu’il a oublié de donner un chèque à ses filles pour payer la cantine, ne fait pas le ménage, etc. Un soir, il omet d’aller chercher Mercredi à l’école. C’est une fois de trop et la fillette se retrouve au commissariat de police, les autorités étant obligées d’effectuer un signalement à l’équivalent de la DPJ.
STAGE DE PARENTALITÉ
Séverine (Camille Cottin), une travailleuse sociale, est alors affectée au dossier familial et oblige Denis à suivre un «stage de parentalité» pour conserver la garde de ses enfants. Le père renâcle, d’autant que les conseils dispensés frisent le ridicule. Ce n’est là que la première étape des difficultés qui attendent cette famille décidément pas comme les autres.
UN FILM PRÉVISIBLE
Alors que le sujet est grave, Sophie Reine, qui signe ici son premier long métrage, ne tombe jamais dans le pathos. Certes, il y a bien des scènes qui prennent à la gorge – comme l’impuissance de Denis à aider Janine, atteinte du syndrome de Tourette, un diagnostic qui frappe l’adolescente en plein coeur –, mais le tout est toujours traité avec un humour léger. Même le personnage de travailleuse sociale (Camille Cottin), pourtant là pour appliquer la loi, ne tombe jamais dans la diabolisation.
Bien équilibré, conçu pour faire chaud au coeur Cigarettes et chocolat chaud souffre par contre d’une fin prévisible. Mais ce n’est pas grave, le trio des Patar nous émeut et nous rappelle l’importance de l’amour et de la famille. Et ça, ça fait toujours du bien.