Le Journal de Quebec - Weekend

ENFIN UNE SUPER HEROINE!

Depuis la résurgence cinématogr­aphique des superhéros, les femmes manquent à l’appel. Présentes comme personnage­s secondaire­s (la veuve noire et consorts), pas une n’avait encore eu droit à son propre long métrage. Cet oubli est désormais réparé alors que

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Patty Jenkins, c’est la réalisatri­ce de Monstre, film pour lequel Charlize Theron avait remporté son Oscar de la meilleure actrice en 2004. Grande amatrice de Wonder Woman, elle n’a pas hésité une seconde à prendre les rênes de ce long métrage au budget de 120 millions $, produit par Deborah et Zack Snyder.

«Je peux à peine me rappeler ce qui m’a attirée, enfant, vers Wonder

Woman tellement c’était naturel. Tous les enfants rêvent d’être puissants, bons, beaux, efficaces, etc. Au primaire, nous étions tous attirés par des superhéros qui représenta­ient cela à nos yeux. Même si Wonder Woman existait depuis les années 1950, j’ai eu la chance d’être enfant au moment de la série télévisée et Wonder Woman était donc LA femme qu’il fallait être. […] J’ai toujours été attirée par ce personnage, dès que j’ai entendu parler d’elle… et je le suis toujours!», a indiqué la cinéaste, tant au moment du tournage qu’en rencontran­t les médias la semaine dernière à Los Angeles.

RETOUR AUX SOURCES

«Je crois beaucoup à l’attrait des histoires d’origine [NDLR “origin stories”, les histoires qui racontent la manière dont les personnage­s sont devenus qui ils sont]. En tant que société, nous aimons les histoires qui nous montrent notre volonté d’être meilleurs, de nous surpasser et de nous améliorer», a souligné Patty Jenkins.

Diana est élevée sur l’île de Themys- cira, patrie des Amazones. Fille de la reine Hippolyte (Connie Nielsen), Diana est initiée à l’art du combat par sa tante, Antiope (Robin Wright). Un jour, l’aviateur américain Steve Trevor (Chris Pine) s’écrase sur les côtes de l’île secrète et est sauvé par la jeune femme. Il lui apprend que le monde des humains est en pleine guerre mondiale – la première, au contraire de la bande dessinée qui se déroule pendant la seconde – et la princesse décide alors de se mêler au conflit, d’autant qu’un groupe d’Allemands veut empêcher l’armistice à tout prix.

JOUER LES HÉROS

«Pour moi, le coeur de cette histoire est la question de savoir ce qui définit un héros. Nous sommes tous attirés par les héros et nous voulons tous en devenir un – d’où l’attrait de ces films –, mais qu’est-ce que ça signifie vraiment? Estce le fait de vaincre des méchants? Oui, parfois. Mais c’est aussi plus que ça. Ultimement, ces histoires finissent toujours par ressembler à notre vie d’adulte. Être un héros n’est jamais un état proactif, c’est toujours beaucoup plus et on est confronté à l’amour, au pardon, à la découverte de soi-même et à la complexité de la vie», d’ajouter la cinéaste.

«Quand j’ai rencontré Patty [et que nous avons discuté du projet], je lui ai parlé de mon grand-père, survivant de l’Holocauste. Et il m’a appris que, quelles que soient les épreuves de la vie, il faut trouver sa lumière intérieure. La compassion en est une partie importante. Pour nous deux, il était important que ce long métrage ait un message qui ne soit pas obligatoir­ement comme dans les autres films de superhéros – les méchants sont tués par les bons, et c’est fini. Nous voulions un message profond qui touche tout le monde et que tout le monde puisse mettre en applicatio­n», a, pour sa part, expliqué Gal Gadot.

«Diana réunit toutes les qualités que je préfère chez les gens. Elle est curieuse, chaleureus­e, aimante, rassembleu­se et elle tient pour acquis que les autres sont bons. Elle est formidable! Elle n’essaye pas non plus d’être parfaite. Elle est extrêmemen­t vulnérable, perdue, naïve, soucieuse, tout en demeurant concentrée sur sa mission. J’aime tout d’elle et je pense qu’elle est entière parce qu’imparfaite.»

Wonder Woman a déboulé dans les salles obscures de la province depuis le 2 juin.

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