Le Journal de Quebec - Weekend
ADMIRATION SANS BORNES POUR JANIS JOPLIN
Elle a grandi avec la musique de Janis Joplin et elle l’a chantée à ses débuts dans les bars. Lulu Hughes est une inconditionnelle de la chanteuse morte tragiquement d’une overdose à l’âge de 27 ans.
Elle présente en ce moment le spectacle Lulu Sings Janis en tournée, un hommage à Janis Joplin.
«Je me suis intéressée à elle parce que son album Greatest Hits est sorti en 1973. Son gros succès, Me and Bobby McGee, est paru en 1971. Je suis née en 1967, et elle était une de celles qu’on écoutait à l’époque, explique-t-elle. Pour ajouter à tout ça, mon père s’appelait Bobby et il est décédé en 1971. C’était un musicien et un chanteur. Alors ma mère écoutait Me
and Bobby McGee à tue-tête en boucle. Elle chantait et elle pleurait. J’ai grandi là-dessus.»
Lorsque Lulu a débuté en chantant dans les bars, elle interprétait du Janis Joplin. «Je n’ai pas sa voix rauque, mais on a à peu près le même registre vocal. À un moment donné, je me suis détachée de ça parce que j’ai voulu faire mes propres choses. Mais elle est toujours restée une icône pour moi.» SES LETTRES DE NOBLESSE
Lulu déplore le fait que l’on voit Janis comme une excentrique morte d’avoir pris trop de drogue. «C’est important pour moi, avec ce spectacle-là, de redonner ses lettres de noblesse à une grande artiste! Pour plusieurs, elle est une fuc
kée qui est morte d’une overdose. Quand on parle de Jimi Hendrix, on dit de lui que c’est le gars qui a révolutionné la guitare dans l’histoire du rock. Pourtant, Janis a changé l’apport des femmes dans l’histoire de la musique. Avant elle, c’étaient des filles en mini-jupe qui allaient chanter sans déranger personne. Elle est arrivée en fessant dans le tas!»
«C’était une femme très intelligente, une première de classe. Elle écrivait dans les journaux de son école. Elle a été l’une des premières femmes blanches à s’afficher publiquement avec un homme noir dans les années 1960 au Texas.»
La chanteuse souhaite exporter son show dans le Canada anglophone, aux États-Unis et, pourquoi pas, en Europe.