Le Journal de Quebec - Weekend

BABY LE CHAUFFEUR EN SIX MOTS-CLÉS

Mélange de musique et de bruits de pistons, le film d’action Baby le chauffeur s’intéresse à un jeune homme – incarné par Ansel Elgort – qui aide les criminels – joués par Kevin Spacey, Jon Hamm, Jamie Foxx, etc. - à fuir les lieux de leurs méfaits. Attir

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

MOTEUR!

La première journée de tournage a exigé énormément de travail de la part de Ryan Heffington, le chorégraph­e embauché par Edgar Wright et qui a travaillé sur les clips vidéo pour Chandelier de Sia et We Exist d’Arcade Fire. «Il s’agissait d’une scène de rue dans laquelle Baby conduisait pendant trois coins de rue dans la ville, le tout étant filmé en une seule prise. Nous avons dû chorégraph­ier les piétons, les employés des cafés, les enfants, les promeneurs de chiens. C’est une déformatio­n amusante de la réalité, car tout a l’air parfaiteme­nt réaliste, mais le tout se déroule en suivant le rythme de la musique qui joue», a-t-il détaillé.

SOLEIL

S’il y a un élément esthétique auquel tenait Edgar Wright, c’est le fait que les courses de voitures devaient avoir lieu en plein jour afin de créer une tension supplément­aire. «C’est probableme­nt plus facile de tourner une poursuite sur l’autoroute en pleine nuit parce qu’il est alors plus simple d’obtenir l’autorisati­on de fermer les rues. Les tourner en plein jour est beaucoup plus complexe, mais aussi plus impression­nant.»

CHORÉGRAPH­IES

La musique est un élément extrêmemen­t important de ce long métrage. «Il y a beau avoir de la musique et des chorégraph­ies, ce n’est pas une comédie musicale habituelle», a plaisanté Edgar Wright en présentant son film. Avec Bill Pope, son directeur de la photograph­ie depuis des années, le cinéaste a ainsi imaginé un univers visuel et sonore peu commun. «Le film est un “musical” postmodern­e. Personne ne danse ni ne chante, mais tout réagit à la musique. Les films d’Edgard posent toujours des défis. Ses oeuvres sont complexes, surtout celle-ci, car il ne s’agit pas uniquement de présenter des vols de banques avec des fusillades, des flics qui se pointent et des crashs de voitures. Il y a de la pluie, du tonnerre. Et le truc, c’est que tout est en rythme avec la trame sonore, les essuie-glaces tenant lieu de métronome et donnant le tempo. Les gens meurent en rythme. Les tirs d’armes suivent aussi le rythme. C’est extrêmemen­t audacieux d’avoir chorégraph­ié tout cela d’aussi près», a expliqué Bill Pope.

TRAME SONORE

Edgar Wright a commencé à choisir les pièces de la trame sonore de Baby le chauf

feur… il y a quatre ans! Avec son monteur Paul Machliss, il a choisi pas moins de 30 chansons qui ont servi d’inspiratio­n au scénario. Et, parlant de script, celui qu’a reçu Ansel Elgort – l’acteur possède également une formation de danseur – sortait de l’ordinaire. «Au départ, le scénario nous a été livré sur un iPad et contenait de petits emojis “Baby le chauffeur”. En cliquant dessus, on entendait la musique qui allait jouer pour chaque scène. C’est vraiment la trame sonore qui conduit le scénario et le film. Quand on le lisait, on sentait vraiment le rythme de chaque scène».

VOITURES

Le choix des véhicules utilisés ne s’est pas fait au hasard, Edgar Wright privilégia­nt leur côté pratique. Pour Sean Ryan, le responsabl­e des voitures, «il fallait que les poursuites soient impression­nantes, mais, et c’était le plus important, qu’elles aient l’air réel.» De fait, le cinéaste a passé des semaines à effectuer des recherches afin de savoir quels étaient les véhicules les plus volés aux États-Unis. «Il y a plus de 150 voitures dans le film et chacune a une fonction spécifique. Le processus de sélection des voitures a été similaire à celui des acteurs!», a commenté Sean Ryan. Et, pour Edgar Wright, «les braqueurs de banques volent des véhicules qui ne manqueront à personne. Puis, ils l’abandonnen­t et en prennent une autre. En interviewa­nt de vrais conducteur­s, nous avons vite compris qu’il nous fallait choisir des voitures qui se fondraient dans le décor et dans la circulatio­n. Le blanc, le gris et le rouge sont donc les couleurs les plus usuelles.»

BABY

Baby n’est pas un conducteur comme les autres. En effet, il planifie avec minutie le trajet de fuite qu’il empruntera en synchronis­ant la musique appropriée sur son lecteur mp3! Le scénariste et réalisateu­r Edgar Wright ( The World’s End) fait travailler Baby pour le compte de Doc (Kevin Spacey), spécialisé dans les braquages de banques audacieux. Doc compte sur ses hommes – et femme – de main, Buddy (Jon Hamm), Darling (Eiza Gonzales) et Bats (Jamie Foxx) pour lui permettre de réaliser ses casses. Mais lorsque Bats se met à douter de Baby, l’équilibre qui existait au sein de l’équipe est mis à mal.

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Baby le chauffeur vrombit sur les écrans du Québec dès le 28 juin
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Edgar Wright
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