DE L’ACTION RIGOLOTE

Lorsque l’agente d’Interpol Amelia Roussel (Élodie Yung) demande à son ex Michael Bryce (Ryan Reynolds, dont on se dit, au fur et à mesure du long métrage, qu’il ferait un bien bon James Bond !) de protéger Darius Kincaid (Samuel L. Jackson) lors de son transfert vers la cour internationale de justice de La Haye aux Pays-Bas, la relation entre Bryce et Kincaid – qui se connaissent déjà – devient peu à peu amicale.

Mon meilleur ennemi devient alors une de ces comédies de gars dans laquelle les acteurs sont libres d’improviser ce que bon leur semble. Du coup, Ryan Reynolds répète les insultes – en français – que lui lance Élodie Yung, Samuel L. Jackson prouve qu’il chante très bien et Salma Hayek montre l’étendue de son vocabulaire injurieux !

PARODIE IMPECCABLE

Au-delà de cet humour potache et bon enfant, Mon meilleur ennemi est une parodie des films d’action – l’une des affiches est une référence directe au Garde du corps avec Kevin Costner – des années 1980-1990. Mais attention, modernité oblige, les scènes d’action n’ont rien de bâclé. Impeccablement filmées, elles contribuent au rythme soutenu de ce film de 118 minutes. La trame sonore est à souligner tant elle est dynamique. On passe du Hello de Lionel Ritchie au I Want to Know What Love Is de Foreigner à Little Queenie de Chuck Berry et bien d’autres, chaque chanson étant utilisée comme ressort comique, notamment lors du coup de foudre hilarant entre Salma Hayek et Samuel L. Jackson. Mon meilleur ennemi est un film qui met en joie sans se casser la tête.