Le Journal de Quebec - Weekend

AMUSEMENT GARANTI

Cela faisait quatre ans que le cinéaste Steven Soderbergh n’avait pas livré de long métrage. Avec celui-ci, il plonge le spectateur dans l’Amérique profonde sans se prendre au sérieux.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Le scénario de Rebecca Blunt — qui en est à sa première oeuvre — plante l’action en Virginie-Occidental­e dès la première scène. Jimmy Logan (Channing Tatum) perd son emploi de conducteur d’équipement de constructi­on sous un prétexte futile. Divorcé de Bobbie Jo (Katie Holmes), qui a la garde de leur fille, il adore la petite et s’emploie à passer tout le temps qu’il peut avec elle.

BRAQUAGE IMPOSSIBLE

Après son licencieme­nt du chantier de la course de NASCAR à Charlotte, il met au point un plan redoutable. Avec son frère Clyde (Adam Driver), un vétéran qui a perdu sa main sur les champs de bataille d’Irak, il décide de voler l’argent du circuit automobile, transporté à l’intérieur du bâtiment par un système de tubes pneumatiqu­es (l’organisati­on des courses NASCAR a d’ailleurs fait savoir, en marge de la sortie du film, que ce moyen n’était pas utilisé dans la réalité). Les deux frères Logan et leur soeur, Mellie (Riley Keough), ont besoin d’un as des explosifs en la personne de Joe Bang (Daniel Craig, qui ressemble à un méchant de James Bond). Or, Joe est en prison. Il faut donc le faire sortir, ce que réussissen­t les Logan d’une manière fort ingénieuse. Et la suite est dans la même veine, faite d’un enthousias­me communicat­if.

HUMOUR BIEN PLACÉ

Ici, Steven Soderbergh respecte les règles du « film de casse » en ajoutant une petite touche absurde. L’humour est non seulement dans les personnage­s mêmes (celui de Daniel Craig ou celui de Katie Holmes), mais aussi dans les situations (la prothèse d’Adam Driver). Sans jamais tomber dans le prétentieu­x, le cinéaste et l’ensemble des acteurs sautent à pieds joints dans le rocamboles­que, dans la parodie (on ne peut s’empêcher de penser à la saga des Ocean’s), dans le loufoque et dans la légèreté.

Malgré quelques essoufflem­ents à certaines étapes du parcours — sans trop en dire, les personnage­s de Seth MacFarlane ou d’Hilary Swank ne sont peut-être pas nécessaire­s —, on prend un joyeux plaisir à se laisser entraîner dans ce Destin des Logan.

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L’humour est présent dans les personnage­s, notamment celui de Daniel Craig, en prisonnier, mais aussi dans les situations.

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