Le Journal de Quebec - Weekend

« Je veux retrouver mon public »

Les projets de Marie-Élaine Thibert ont beaucoup tourné autour de son univers de mère dans les dernières années. Désireuse de renouer avec son public « d’adultes », elle lance son 7e album, entièremen­t consacré à une relecture des plus grands succès d’Édi

- SANDRA GODIN Le Journal de Québec

« La maman doit redevenir chanteuse », confiait Marie-Élaine Thibert plus tôt cette année dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

« Ma fille va avoir cinq ans, et depuis ce temps je nage dans tout ce qui est enfant, explique-t-elle à l’autre bout du fil. À un moment donné, il faut que je remette ma carrière beaucoup plus en marche, comme elle l’était avant. J’ai besoin de me retrouver avec des chansons pour adultes, d’avoir mon public que j’avais avant, que je ne veux pas perdre. »

Marie-Élaine Thibert revient donc sur la sellette en force avec ses reprises d’Édith Piaf, qu’elle chante sur scène depuis 14, 15 ans, dit-elle. Mais elle ne voulait pas y consacrer un album. « Je l’ai dans la tête depuis très longtemps ce projet-là, mais je ne le faisais pas, parce que c’est tellement chanté et rechanté Édith Piaf… Tout le monde me disait de ne pas aller là-dedans. »

Elle avoue que ce sont les médias et le public qui l’ont amenée, en début de carrière, à s’intéresser à la légende française.

« C’est vraiment Édith Piaf qui est venue à moi. Ce sont les gens des médias qui ont parlé des ressemblan­ces avec elle, de ma voix et de comment je suis. Le public me faisait aussi des commentair­es sur ça. Je me souviens, un journal avait écrit, en première page “La Môme Thibert” après un de mes spectacles. Ça m’a amenée à vouloir la découvrir, je suis même allée à Paris. »

DES ARRANGEMEN­TS INTIMES

Marie-Élaine Thibert s’attaque aux

intouchabl­es de la Môme, comme La vie en rose, La foule, Mon manège à moi, Hymne à l’amour, dans des arrangemen­ts tout simples, quasi mélancoliq­ues, avec piano, accordéon et violon.

Il était aussi important pour Marie-Élaine Thibert de ne pas l’imiter et de bien s’approprier les pièces. Édith Piaf, elle, jouait souvent avec un orchestre.

« Les chansons de Piaf sont belles. Que ce soit avec un orchestre ou seulement piano-voix, elles restent extraordin­aires. Je voulais faire différent et j’en ai beaucoup parlé avec mon pianiste, Manu Pitois. On voulait rester dans quelque chose de très intime. »

EXIGEANT, CHANTER PIAF

Marie-Élaine Thibert met en branle dans les prochaines semaines la tournée Édith et moi, qui passera un peu partout au Québec, même probableme­nt dans certains coins francophon­es du reste du Canada. La première partie du spectacle sera consacrée aux reprises de la chanteuse, et la seconde à elle-même. Elle avoue qu’il est exigeant sur scène d’interpréte­r un tel répertoire. « Il ne faut pas être gênée pour le faire, explique-t-elle. Chanter Piaf, c’est acter. Il faut la chanter avec passion. Ça prend beaucoup d’énergie. Vocalement, ce n’est pas évident non plus. » Après la tournée, elle se consacrera à la création d’un album original et elle voudrait qu’il voie le jour avant Noël, l’an prochain. « Avant de faire Piaf, on voulait sortir un album original. Des auteurs-compositeu­rs sont en train de m’écrire des chansons en ce moment. Mais un album comme ça, il faut prendre le temps de le faire. Il faut arriver avec quelque chose de fort. » L’album Un hymne à l’amour est disponible maintenant.

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