Le Journal de Quebec - Weekend
UN JEUNE ARTISTE BIEN ENTOURÉ
Depuis qu’il a été couronné grand gagnant de La Voix, en mai dernier, Ludovick Bourgeois n’a pas eu le temps de chômer. En effet, le chanteur de 24 ans s’est consacré corps et âme au lancement de sa carrière et à la création de son premier opus, un disque
« Ç’a été très rapide », a déclaré l’artiste, lorsque nous l’avons questionné au sujet de la création de son premier album solo.
« Nous avons commencé à enregistrer au mois de juillet, a-t-il poursuivi, précisant qu’il avait passé son été entre la scène et le studio. Avant ça, il y a eu tout le processus de sélection des chansons et d’écriture. Il fallait aussi que je pense à mon son, à mon équipe. »
Parlant d’équipe, celui qui avait déjà enregistré un album de reprises avec son père Patrick (Bourgeois), en 2005, a su dès le départ qu’il allait lui confier l’un des deux postes de réalisateur, sur le projet.
« Pour moi, c’est plus facile de dire à mon père “non, je n’aime pas ça”, ou “oui, j’aime ça”, nous a-t-il expliqué. En plus, l’expérience qu’il a acquise, dans le passé, est non négligeable. Nous avons toujours eu un studio, à la maison. C’est un monde qu’il connaît bien. »
Pour l’épauler, le jeune artiste a fait appel aux services de Fred St-Gelais, un réalisateur et musicien à qui il voue une grande admiration, et ce, depuis plusieurs années.
« En plus, c’est un ami de mon père, a-t-il souligné. Ç’a donc été naturel de lui demander. Je savais que ça pouvait marcher, entre eux. »
SÉLECTION
Pour les besoins de ce premier opus, Ludovick Bourgeois et son équipe ont collaboré avec une poignée d’auteurs-compositeurs, dont Ingrid St-Pierre et Nelson Minville. Le chanteur a également participé, aux côtés de Fred St-Gelais et Dave Thomson, à plusieurs séances d’écriture.
« Au final, toutes les compositions ont été mises dans un pot. Ce sont les douze meilleures qui ont été choisies pour l’album. Tout le monde devait être d’accord. C’est aussi simple que ça », a expliqué l’artiste.
« Ce n’était pas une question d’ego, a-t-il ajouté, précisant que les pièces avaient été sélectionnées sans égard à leurs auteurs. Tout ce que nous vou- lions, c’était faire le meilleur album possible. »
Selon lui, il s’agit d’un hasard si pratiquement toutes les chansons abordent, sous différents angles, le thème de l’amour.
« Ce sont des chansons qui parlent à un gars de 24 ans, a-t-il dit avec le sourire. C’est vraiment juste arrivé comme ça. C’est un thème assez commun, mais on a essayé de l’aborder sous plusieurs angles. On savait que ça allait rejoindre
beaucoup de personnes. »
PIÈCE MARQUANTE
Parmi les pièces qui ont retenu notre attention, sur ce disque qui donne principalement dans le pop-rock, on compte la magnifique Sur ton épaule, composée par Ingrid StPierre. Sobre, mais très touchante, sa chanson parle de l’amour que ressent un fils pour son père malade. « Ingrid, c’est vraiment un génie de l’écriture et de la composition, a dit le chanteur. Je ne la connaissais pas beaucoup, avant de faire ce projet, et ç’a été une révélation. » Sachant que Patrick est atteint d’un cancer (un sujet sur lequel il est très discret, tout comme les membres de sa famille), des paroles comme « Tu me prenais dans tes bras pour voir encore plus loin, avant. T’as jamais été aussi grand qu’à présent, même allongé dans ton lit blanc » touchent une corde sensible.
« Ce n’était pas une commande, a expliqué le chanteur. Ingrid est arrivée avec ça et en l’écoutant, nous avons tous eu des frissons. Tout le monde était ému. »
L’AVENIR
En bonus, sur l’album, on retrouve deux chansons en anglais, les versions traduites de Rêves en pause ( Dreams on Hold) et de
C’est loin l’amour ( I Heard of You). « En fait, elles sont là parce qu’au départ, ce sont des chansons qui avaient été écrites en anglais, a expliqué l’artiste. Comme nous trouvions que les deux versions étaient aussi bonnes, nous avons décidé de les mettre sur l’album. »
Lorsqu’on lui demande s’il souhaite faire carrière dans les deux langues, éventuellement, Ludovick Bourgeois ne semble pas convaincu. Pour l’instant, il est seulement certain d’une chose : son désir de pratiquer ce métier jusqu’à la fin de ses jours.
« J’espère ne jamais faire autre chose, parce que c’est vraiment ça qui me fait triper. J’essaie de ne pas penser trop loin. Je préfère apprécier chaque moment. »
Le premier album de Ludovick Bourgeois, un disque éponyme, est en vente en ligne et en magasin.