Le Journal de Quebec - Weekend

COMMENCER JEUNE SA CARRIÈRE

Les jeunes candidats qui participen­t à La Voix junior ont le désir, pour certains, de faire carrière dans le milieu de la musique. Amorcer sa carrière à un si jeune âge pourrait d’ailleurs être un avantage, si l’on en croit les artistes confirmés qui ont,

- SAMUEL PRADIER

Tous les jeunes candidats n’ont pas forcément pour ambition d’être un chanteur ou une chanteuse reconnue à l’âge adulte, mais pour ceux qui ont ce rêve, rien n’est impossible.

Andrée Watters savait depuis son jeune âge qu’elle voulait faire ce métier. « J’ai commencé à faire des concours vers l’âge de 12-13 ans et j’ai eu mon premier contrat profession­nel à 15 ans pour un spectacle et un disque de Noël. Débuter à cet âge m’a permis d’acquérir du bagage, de la confiance et d’être capable de me réinventer. »

La chanteuse indique qu’elle a aussi appris rapidement à se prendre en charge et à se faire une éthique de travail, en plus de connaître la valeur de l’argent. « Quand tu commences à gagner de l’argent aussi jeune, tu dois réfléchir à ce que tu veux en faire. C’est toi qui le gagnes et tu peux le dépenser ou en mettre de côté. Moi, je me suis organisée pour bien le gérer. »

UN AUTRE TEMPS

Mario Pelchat a aussi commencé à chanter très jeune. Après avoir longtemps chanté avec sa soeur, il a enregistré son premier album à l’âge de 17 ans.

« Il y a juste des avantages à commencer jeune. Tes besoins financiers sont moins importants, donc tu as plus de liberté. Tu grandis et te retrouves rapidement avec beaucoup d’expérience. Tu peux ensuite affronter n’importe quel défi plus facilement. »

Le chanteur, aussi devenu producteur, est quand même conscient que le milieu de la musique a bien changé depuis ses débuts. « Vivre de son métier aujourd’hui est presque impossible. Un jeune qui débute doit être polyvalent, et surtout, il faut qu’il poursuive ses études pour avoir un plan B. »

Renée Martel va dans le même sens, elle qui a entrepris sa carrière à l’âge de cinq ans avec son père, Marcel Martel. « Pour moi, c’était surtout un jeu. J’aimais ça, parce que ça me permettait d’être toujours avec mes parents. En fait, je ne sais même pas à quel moment j’ai eu envie de ce métier. »

Selon elle, les jeunes qui arrivent dans ce milieu ne sont pas totalement conscients de la difficulté.

« Le milieu de la musique n’est pas un conte de fées comme on pourrait le croire. Ça prend une flamme, une passion indestruct­ible. Moi, j’ai eu la chance d’être bien entourée par mes parents. »

FILLES DE…

Renée Martel reconnaît qu’elle a beaucoup appris au contact de son père, même si elle a ensuite réussi à se faire un prénom et à prendre son envol. « Je suis arrivé en étant la fille de, mais ça ne m’a jamais posé de problèmes. Au contraire, j’en étais fière. »

C’est la même chose pour Élizabeth Blouin-Brathwaite, fille de Johanne Blouin et Normand Brathwaite.

« Avoir des parents dans ce milieu a été un bonus. Mes parents m’ont ouvert les portes et m’ont donné de bons conseils. Mon père m’a surtout enseigné le travail, la rigueur et l’attitude. Ma mère, c’était plus par rapport à l’interpréta­tion, comment s’épanouir sur scène. »

Pour Élizabeth, le fait de commencer jeune lui a apporté une confiance et une aisance, tant pour les performanc­es que pour tout ce qu’il y a autour (promotion, entrevues…). « Ça fait en sorte que tu as plus d’audace, tu as envie d’essayer de faire plus de choses. »

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