Le Journal de Quebec - Weekend

DE RETOUR SUR LA ROUTE

Après avoir pris une pause de sa tournée Le temps des vivants, cet été, Vincent Vallières est de retour sur les planches avec une version revue et améliorée de son spectacle, une rencontre musicale qui se veut à la fois réfléchie et instinctiv­e, fidèle à

- VANESSA GUIMOND Le Journal de Montréal vanessa.guimond @quebecorme­dia.com

« J’ai vraiment pu avoir du recul. C’est assez rare », a souligné celui qui a présenté ses premiers concerts au printemps, dans les semaines suivant la sortie de son nouvel album, en mars.

« J’ai changé l’ordre des chansons. Nous en avons aussi enlevé certaines et ajouté d’autres. J’ai même pris le temps de retravaill­er les éclairages et de penser au décor, auquel nous avons ajouté certains éléments », a-t-il expliqué.

« Plus on chemine, plus on joue avec les ambiances, sur scène. On se sert des mots et de l’intensité de la musique, mais aussi des éclairages et des monologues entre les chansons, pour que ça coule, a-t-il ajouté. Ce n’est pas encore parfait, mais là, on est rendu dans une zone où ça se passe. Mon show est écrit, mais pas trop, ça me permet donc d’avoir une belle liberté, sur scène. Je n’ai pas l’impression de me répéter, soir après soir. »

NOUVEAU GROUPE

La création du Temps des vivants, septième album de l’auteur-composi- teur-interprète, a été marquée par un changement important au sein de sa garde rapprochée. En effet, le musicien a dû se faire à l’idée de vivre cette nouvelle étape sans son batteur Simon Blouin et son bassiste Michel-Olivier Gasse, son

partner depuis toujours. « J’avais minimisé l’importance que ça avait, pour moi, de travailler avec lui, a-t-il dit de son ami, moitié du duo Saratoga. Après ça, quand on s’est lancé en tournée, je ne savais pas trop. C’est sûr qu’il y a des liens, des habitudes qui se créent. »

Malgré tout, celui qui est aujourd’hui entouré de la bassiste et claviérist­e Amélie Mandeville, du batteur MarcAndré Larocque, ainsi que du guitariste André Papanicola­ou (avec qui il joue depuis plusieurs années) se dit heureux au sein de cette nouvelle équipe.

« Le fait qu’il y ait une fille dans le groupe, ça change la dynamique. Je ne suis pas dans la comparaiso­n. C’est devenu autre chose, a-t-il expliqué. Les musiciens se sont vraiment bien intégrés. Amélie et Marc-André sont arrivés avec leur vécu. Ils en ont vu d’autres. »

FIDÈLE À L’ESPRIT

Dans le cadre de cette nouvelle tournée, le musicien présente des pièces tirées de son plus récent opus, évidemment, mais aussi des chansons que l’on retrouve sur des disques plus anciens comme Le repère

tranquille (2006) et Chacun dans son espace (2003), et qui collent bien au son plus brut du Temps des vivants.

« Le défi, c’était de trouver les chansons de mon répertoire qui connectaie­nt le mieux avec l’énergie de mon nouveau disque, mais qui cadrait aussi avec l’expérience que j’ai vécue chez M. Vigneault, il y a quelques mois », a-t-il expliqué en faisant référence à un atelier d’écriture auquel il a pris part l’hiver dernier.

« Ça m’a permis de consolider certaines affaires, entre autres par rapport à la clarté du propos, a expliqué l’artiste. Quand tu fais une chanson, tu ne veux pas te perdre dans un amalgame poétique qui va t’éloigner de l’histoire que tu veux raconter. »

Ce souci de limpidité, dans l’écriture, a forcément eu un impact sur la façon dont le chanteur livre ses compositio­ns, sur scène.

« Dans mes chansons, il y a des refrains quand même mélodiques, mais les couplets sont souvent parlés, comme dans À hauteur d’homme ou Bad Luck, par exemple. Ça permet à l’auditeur d’avoir juste à se concentrer sur les mots et l’histoire qui est racontée. Ça, c’est quelque chose qui est vraiment l’fun à livrer sur scène. »

ADISQ

Lors du prochain gala de l’ADISQ, qui aura lieu le 29 octobre, Vincent Vallières pourrait bien repartir avec une statuette dans les catégories « album de l’année pop » et « interprète masculin ».

« Je suis content que le disque soit nommé, parce que c’est une catégorie très forte, cette année. Que Le temps des

vivants s’y retrouve aux côtés des disques de (Daniel) Bélanger ou de (Patrice) Michaud, ce n’est pas banal », a-t-il dit.

« Par contre, c’est clair que l’impact de tout ça, il n’est pas le même qu’il y a 15 ans, a-t-il ajouté. Ma première nomination, c’était en 2003 pour Chacun

dans son espace, et pour moi, c’était un rêve qui se réalisait, à l’époque. C’était comme si j’obtenais l’approbatio­n du milieu (...) Aujourd’hui, c’est autre chose. J’ai confiance en moi et en ce que je fais. Cela dit, c’est certain que si je gagne un prix au gala, vous allez voir ma face changer ! »

Toutes ses dates de tournée se trouvent à l’adresse suivante : vincentval­lieres.com.

 ??  ?? VINCENT VALLIÈRES
VINCENT VALLIÈRES
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada