Le Journal de Quebec - Weekend

HOMMAGE AU BEIGE SUR COLORS, LE NOUVEL ALBUM DE BECK

- ANDRÉ PÉLOQUIN journaldem­ontreal.com andre.peloquin@quebecorme­dia.com

Incroyable, mais vrai : l’électron libre qu’est Beck est devenu diablement prévisible au fil des parutions. Telles les marées, l’iconoclast­e alterne de plus en plus entre les production­s explosives (par exemple : Midnite Vultures en 1999, Guero en 2005, The Informatio­n en 2006) et les oeuvres plus contemplat­ives ou dépouillée­s ( Sea Change en 2002, voire Modern Guilt en 2008). Après le méditatif Morning Phase en 2014, le bonhomme revient évidemment à la charge avec Colors, un LP qui se veut vitaminé.

« QUI SE VEUT », OUI

Le « hic », c’est que – pour une des rares fois dans sa carrière – Beck est aujourd’hui à la remorque au sein de l’offre actuelle de son genre de prédilecti­on.

Plutôt que de proposer quelque chose d’unique ou de diablement personnali­sé, le chanteur et multiinstr­umentiste semble se contenter de singer Tame Impala (la chanson-titre du disque succéderai­t à merveille à The Less I Know The Better sur une liste d’écoute) ou encore Passion Pit, voire Foster The People.

CECI ÉTANT DIT...

Outre Up All Night (et je suis sûrement influencé par le magnifique clip accompagna­nt la pièce), Colors tangue vers le beige (mes excuses) côté hits.

À noter toutefois : pour un mélomane, c’est un album satisfaisa­nt (c’est du Beck, après tout), mais pour un indécrotta­ble fan de sa discograph­ie, Colors est une déception. 2 Dommage.

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