Le Journal de Quebec - Weekend

QUAND LE COURANT PASSE

Les acteurs de L’heure bleue n’ont pas mis beaucoup de temps à fraternise­r l’an dernier. En entrevue au Journal, ils disent avoir tissé des liens dès les tout premiers jours de travail. Et depuis ce temps, ils sont devenus de véritables amis. Cette chimie

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX TVA présente L’heure bleue le mardi à 21 h.

L’actrice excuse facilement les erreurs grammatica­les du jeune homme. Car, en plus de parler hébreu et espagnol, ce dernier a fait ses études en anglais. On serait perdu à moins...

C’est d’ailleurs l’une des choses qui frappent le plus en rencontran­t les comédiens de L’heure bleue : bien qu’ils soient issus de génération­s différente­s et qu’ils aient emprunté des chemins contrastan­ts, ils forment un groupe tricoté serré.

« C’est cliché à dire, mais on s’aime beaucoup, confie Céline Bonnier. Notre amitié s’est développée rapidement. Et avec Nico, ça s’est fait toute de suite, parce qu’on a commencé très tôt à jouer des scènes ensemble. »

DES AFFINITÉS

Dans L’heure bleue, Céline Bonnier incarne Anne-Sophie, une mère de famille endeuillée originaire de Cowansvill­e et qui décide de refaire sa vie à Montréal, loin de tout, mais surtout de Bernard, son conjoint, campé par Benoît Gouin.

Diffusée à TVA en début d’année, la première saison du drame a raconté comment Anne-Sophie a tenté de gérer la mort de son fils à distance, dans un appartemen­t du Mile-End qu’elle partage avec trois colocatair­es : David (Nico Racicot), Jules (Frédéric Lemay) et Michel (Mustapha Aramis).

Alors qu’à l’écran, les protagonis­tes continuent de s’ajuster les uns aux autres, dans la vraie vie, cette période d’adaptation est terminée depuis longtemps.

« On a commencé à parler de choses très personnell­es la première journée, indique Nico Racicot. On a de grandes affinités sur toutes sortes de choses, comme la spirituali­té, la carrière, la famille, le travail... C’est plutôt rare de rencontrer des personnes avec qui tu peux t’ouvrir autant. Ça fait chaud au coeur quand ça arrive, parce que jouer dans une série, ce n’est pas une job normale. Avoir un aussi bon contact humain avec les autres, ça aide à passer au travers de longues journées. »

« Les acteurs, c’est comme des chatons, poursuit Céline Bonnier. On a besoin de bien s’entendre, parce que notre métier, c’est d’entrer en contact avec d’autres personnes. Et pour pouvoir jouer ensemble, on a besoin d’être dans un climat de confiance. Des fois, ça n’arrive pas et c’est difficile de savoir pourquoi. Mais d’autres fois, c’est vraiment facile. Comme c’est le cas ici. »

UNE CHANCE

En 2017, la bonne entente est d’autant plus importante en raison des horaires de plus en plus serrés de tournage. Il faut faire vite et parfois, la tension peut monter rapidement, particuliè­rement en fin de journée, quand vient le temps de boucler certaines scènes clés.

Aux dires des acteurs, le réalisateu­r Stéphan Beaudoin a réussi à instaurer une dynamique qui permet un maximum d’efficacité, sans nuire aux conditions de travail.

« Je trouve ça extraordin­aire de pouvoir goûter à tout ça en début de carrière, remarque Mustapha Aramis. Je suis tellement content de voir que Céline Bonnier, qui fait ce métier depuis des années, garde toujours la plus belle des attitudes quand elle travaille. Je trouve ça génial d’être aussi bien entouré. C’est inspirant. C’est le meilleur plateau sur lequel j’ai travaillé depuis que je suis sorti du Conservato­ire, il y a trois ans. »

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