Le Journal de Quebec - Weekend

ROBERT PLANT TOUJOURS PLUS SPIRITUEL

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AFP | Avec sa voix aiguë, le mythique chanteur de Led Zeppelin, Robert Plant, a toujours bouleversé le public, mais dans son dernier opus, le Britanniqu­e de 69 ans montre une nouvelle fois qu’il dispose de plusieurs cordes à son arc. Tout au long de Carry

Fire, son 11e album solo sorti vendredi, un Robert Plant toujours plus spirituel renoue avec sa fascinatio­n pour les musiques américaine­s traditionn­elles, tout en puisant dans d’autres influences.

Un oud, cet instrument maître de la musique orientale et cousin de la guitare, permet ainsi à The May Queen, le morceau qui ouvre l’album, d’ajouter des sonorités d’Afrique du Nord à un rythme très rock. Dans une interview accordée au site Noisey il y a quelques années, Robert Plant avait décrit son expérience au Maroc, où il s’était rendu pour chercher à mieux comprendre la musique locale, comme quelque chose qui a changé sa vie.

« Le temps et l’âge ne veulent rien dire », expliquait celui qui approche les 70 ans, en précisant que sans créativité « on remonte sur le même vieux ferry qui repart en arrière vers votre passé et retourne vers le rivage. »

VIVRE AUX ÉTATS-UNIS

Robert Plant a écrit Carry Fire à son retour en Angleterre, après sa séparation avec la chanteuse de folk Patty Griffin, avec qui il vivait à Austin, au Texas. La vie aux États-Unis n’était pas de tout repos, le chanteur se disant alarmé de voir à quel point il était reconnu dans la rue, mais elle lui a permis de conserver son intérêt pour les musiques américaine­s traditionn­elles, comme le blues, qui ont fortement influencé sa carrière, en groupe ou en solo.

CLIN D’OEIL À LED ZEPPELIN

Sur les 11 titres de l’album, le parolier de Led Zeppelin, bien aidé par son groupe Sensationa­l Space Shifters, démontre une nouvelle fois ses talents d’écriture : son style poétique reste fidèle à l’imagerie de son ancien groupe, même s’il s’autorise des piques adressées à l’encontre du président américain, Donald Trump. Le morceau Carving up the World

Again... A Wall and Not a Fence reprend ainsi les mots de Donald Trump qui, pendant la campagne présidenti­elle américaine, avait annoncé vouloir ériger un mur entre les États-Unis et le Mexique.

Les fans appréciero­nt surtout les multiples clins d’oeil, volontaire­s ou non, à Led Zeppelin. Le début des paroles de son Season’s Song renvoie par exemple au morceau All My Love sorti par le quatuor anglais en 1979.

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