L’ascension d’Imagine Dragons

Il y a cinq ans, à peu près personne ne les connaissait. La semaine prochaine, ils monteront sur les scènes du Centre Vidéotron et du Centre Bell. Revivons en cinq étapes l’ascension de Dan Reynolds, Wayne Sermon, Ben McKee et Daniel Platzman, un quatuor

RADIOACTIVE : UN SUCCÈS À RETARDEMENT

Quand on pense à Imagine Dragons, le refrain de Radioactive nous vient tout de suite en tête. Chouchou des adeptes du streaming à une époque où cette méthode d’écoute explosait, Radio

active n’a pourtant pas été un succès immédiat. Le groupe avait même choisi

It’s Time comme premier extrait de leur premier album, Night Visions. Lancé officiellement en octobre 2012, Radioac

tive a lentement mais sûrement fait son chemin pour enfin atteindre le sommet des palmarès plus de six mois plus tard. Une ascension lente, mais qui a été couronnée par un Grammy de la meilleure performance rock.

UN QUÉBÉCOIS POUR BET MY LIFE

À l’instar de plusieurs autres stars de la scène musicale, Imagine Dragons a eu recours au savoir-faire québécois lorsqu’est venu le temps de tourner le vidéoclip de I Bet My Life, premier extrait de leur second album, Smoke

+ Mirrors. C’est ainsi que Jonathan Desbiens, un gars de Shawinigan qui a déjà réalisé des clips pour Cypress Hill et Deftones, s’est retrouvé en Arizona avec les membres du groupe et l’acteur Dane Dehaan pour filmer le vidéoclip qui approche les 100 millions de vues sur YouTube.

LE SENTIMENT D’IMPOSTURE

Comme tout jeune artiste qui connaît un succès fulgurant, Imagine Dragons a été aspiré dans le vaste tourbillon du show-business. Si bien que le groupe a senti le besoin de prendre ça relax en 2016. En plus de leur remettre les idées en place, cette pause leur a aussi fait réaliser qu’ils ne sont pas des imposteurs parmi les grands de la musique pop. « Nous avons plus confiance en nous. Avant, nous étions toujours un peu anxieux et on se sentait comme le gamin qui a été invité accidentellement au party. On avait l’impression que quelqu’un allait nous dire : oh, il y a eu une erreur, vous n’avez pas d’affaire ici », a confié le batteur Daniel Platzman, lors d’une entrevue récente au cincinnati.com.

PRESQUE UN RECORD POUR BELIEVER

Imagine Dragons n’était pas trop rouillé au retour de sa pause. Malgré des critiques au mieux tièdes, leur troisième album Evolve a ramené le groupe de Las Vegas au sommet des palmarès. Avec au passage une performance remarquable du single Believ

er, qui a trôné pendant 29 semaines consécutives au sommet du palmarès Hot Rock Songs. C’est la deuxième séquence du genre dans l’histoire de ce palmarès, à une semaine seulement du record qui appartient à Heathens, de Twenty One Pilots.

CHANSONS À VENDRE

Depuis que le succès est au rendez-vous, Imagine Dragons n’a aucun cas de conscience à vendre ses hits à qui veut les utiliser, que ce soit pour des commerciaux, des séries télé ou des films. Seulement pour Radioactive, le quatuor a accepté des offres de Hyundai, Sony, du jeu vidéo Assassin’s Creed III, de la chaîne History et Powerbeats. On a entendu leur chanson dans les séries télé Defiance, Graceland, Arrow, The Vampire Diaries, True Blood et dans le film Project Almanach. La liste s’allonge, mais on manque d’espace. Et on vous épargne toutes les fois où elle a joué dans un événement sportif. Imagine Dragons en concert au Centre Vidéotron de Québec, le 26 octobre. Le lendemain, le groupe sera au Centre Bell de Montréal.

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