Le Journal de Quebec - Weekend

« JE ME SUIS BATTUE LONGTEMPS CONTRE MON INSTINCT »

Depuis son premier album en 2014, Andréanne A. Malette en a fait du chemin. Elle a fondé sa boîte de production et orchestré la tournée Feu de camp, qui a contribué à financer son deuxième album, qu’elle a coréalisé. Être « encore plus tête de cochon » a

- SANDRA GODIN Le Journal de Québec L’album éponyme d’Andréanne A. Malette est disponible maintenant.

Les succès des chansons Fou et Ici comme ailleurs, qui se trouvent sur cet album éponyme lancé cette semaine, lui prouvent qu’elle avait raison de faire à sa tête.

« Je me suis battue longtemps contre mon instinct, à essayer de faire les choses comme elles se doivent, ou faire les choses que les gens nous disent de faire, à aller à l’encontre de ce que je voulais. Dans les deux dernières années, je n’ai fait qu’écouter mon instinct », confiait-elle justement avant son lancement montréalai­s plus tôt cette semaine.

HYMNE À LA CONFIANCE

D’ailleurs, elle évoque cette confiance en elle dans le deuxième extrait, Ici comme ailleurs.

« Je voulais en faire une espèce d’hymne en la confiance en soi et en la déterminat­ion, explique-t-elle. C’est une chanson qui explique tout ce qui s’est passé dans les dernières années de la jeune fille plus naïve qui est devenue plus fonceuse, qui s’assume plus, qui ose dire ce qu’elle pense. Ça me sert bien. Je suis contente de la personne que je suis en train de devenir. »

Et si ça allait moins bien dans sa carrière, Andréanne A. Malette confie qu’elle se servirait de ses décisions pour apprendre. Puisque de plus en plus d’artistes souhaitent aussi devenir entreprene­urs, elle confie recevoir beaucoup de demandes de coaching d’artistes qui veulent suivre sa trace.

PLUS DE FOLK, MOINS D’AMOUR TORTURÉ

Parlant de s’affirmer, Andréanne A. Malette voulait plus de cordes, plus de folk pour enrober ses nouveaux textes, ce qu’elle a fait avec du ukulélé, « pedal steel », violoncell­e et violon.

« C’est toujours ce que j’ai voulu faire », dit celle qui a beaucoup écouté Bears of Legend, Elle King, Fleet Foxes.

Côté texte, alors que son album précédent abordait des ruptures tortueuses et des échecs amoureux, cette foisci les chansons d’amour sont douces… et moins nombreuses. Elle vit le bonheur en ce moment avec le batteur Maxime Lalanne, qu’on entend d’ailleurs sur l’album.

« C’était une de mes craintes, de ne pas être capable d’écrire si j’étais heureuse en amour. Le premier, ce n’était que ça, que de la torture amoureuse. Mais ça m’a amenée à écrire sur l’amour, mais sous d’autres formes. Et comme ça arrive souvent dans ma vie, j’écris des chansons prémonitoi­res. Parfois, ce que j’écris finit par arriver. »

« JE NE SUIS PAS FRUSTRÉE »

Il y a quelques semaines, Andréanne A. Malette faisait savoir sa déception de ne pas voir sa chanson Fou, qui a atteint le haut de plusieurs palmarès radio, ne pas être en nomination comme Chanson de l’année au dernier gala de l’ADISQ.

Mais cela n’a pas empêché la chanteuse d’assister au gala dimanche dernier.

« Je n’ai jamais hésité à y assister. C’était un gala très réussi cette année et j’avais des amis en nomination. Je ne suis pas frustrée de quoi que ce soit. »

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