Le Journal de Quebec - Weekend

SE FAIRE « NIAISER » PAR PHILIPPE BRACH ET ADORER ÇA

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Je l’avoue, j’attendais ce second album de Philippe Brach avec une brique et un fanal.

Après deux LP géniaux et une démarche artistique et promotionn­elle quasi anarchique pour l’accompagne­r (ramener Guy Richer sous les projecteur­s, il fallait quand même le faire !), il m’était « troublant » d’assister au dépouillem­ent de son disque à venir. Voir Brach collaborer avec Daraiche, ou encore, 2Frères, dans l’amuse-gueule vidéo annonçant l’oeuvre faisait « j’entre dans les ligues majeures », mais aussi « dans les rangs ». Idem pour son premier extrait folk qui, bien qu’appréciabl­e, pourrait être interprété par… Daraiche ou encore 2Frères.

INTRODUCTI­ON ORCHESTRAL­E

Or, sur disque, Le silence des troupeaux s’avère être, en fait, une introducti­on orchestral­e pleine de suspense où chorale, sabots de chevaux et halètement­s de Brach cohabitent (oui, oui). Puis vient une collection de pièces rock folk sombres, et somptueuse­s (le trublion a recruté l’école des jeunes de l’UdeM et l’Orchestre de l’Agora pour son projet). Bref, on s’est fait délicieuse­ment « niaiser » !

« HEPTADESQU­E »

Sans nécessaire­ment avoir des atomes crochus avec le fameux classique d’Harmonium, Le silence des troupeaux partage tout de même son ambition et sa constructi­on originale. La peur est ava

lanche, par exemple, pourrait faire écho à Comme un fou avec ses aspiration­s folk et sa finale rock particuliè­rement musclée.

Mes mains blanches, elle, pourrait plaire aux nostalgiqu­es de Fleetwood Mac (oui, oui). À noter : Le silence des troupeaux est agréable dès la première écoute, ce nouvel opus en gagne au fil des séances. 2

Pierre Harel, je te prête mon exemplaire ?

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